Mali
Au Mali, quinze candidats de l’opposition ont annoncé mercredi qu’ils n’allaient pas accepter les résultats de la présidentielle de dimanche, dénonçant des irrégularités dans plusieurs circonscriptions.
Contestés avant même d‘être proclamés. Quinze candidats de la présidentielle au Mali ont annoncé mercredi qu’ils rejetaient d’avance les résultats du scrutin de dimanche. Face à la presse, à Bamako, ils ont dénoncé, dans une déclaration commune, des irrégularités dans plusieurs circonscriptions.
“Constatant les graves et multiples anomalies qui ont émaillé le processus électoral avant et pendant le scrutin du 29 juillet 2018. Constatant par ailleurs que l’élection n’a pu se tenir dans de nombreuses localités encore imprécises en termes d’électeurs et de communes concernées. Considérant la gravité des faits ainsi constatés, nous n’accepterons pas des résultats affectés par les irrégularités énoncées ci-dessus”, ont-ils tranché dans le document lu par le candidat Modibo Koné.
Parmi les contestataires, figurent également le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé et l’homme d’affaires Aliou Diallo, deux des principaux adversaires du président sortant Ibrahim Boubacar Kéita. Tous exigent des garanties et surtout des éclairages sur le processus qu’ils disent ne pas remettre totalement en cause.
“Étant donné que le vote n’a pas pu avoir lieu dans un certain nombre de domaines, le nombre d‘électeurs et de villes concernées restant inconnu, nous demandons une évaluation de la mise en œuvre des mesures annoncées lors de la réunion entre les candidats et le Premier ministre, le 28 juillet, la publication de tous les résultats, pour chaque bureau de vote”, poursuit le texte.
“Un minimum de crédibilité”
Les signataires de la déclaration commune, qui demandent “un minimum de crédibilité”, exigent également “la publication du nombre de votes par procuration dans chaque bureau de vote”, appelant la Cour constitutionnelle à “nier publiquement les accusations graves contre elle et l’ouverture d’une enquête judiciaire”.
Pourtant, Soumaila Cissé et Aliou Diallo avaient déjà affirmé, chacun de son côté, être certains d’aller au second tour contre Ibrahim Boubacar Kéita. Mais, quel que soit le candidat, l’opposition prépare déjà une stratégie en vue d‘éventuels alliance pour un changement à la tête du pays. “Nous avons osé commencer et nous allons continuer les discussions pour dégager le comportement que nous allons avoir les uns envers les autres”, a indiqué un autre candidat, Mohamed Ali Bathily. L’annonce du rejet des résultats vient donc, quoi qu’il arrive, embrouiller davantage les cartes d’une élection à l’issue plus qu’incertaine.
01:03
Élections au Malawi : le dépouillement des votes a débuté
01:13
Tanzanie : l'opposition muselée à l’approche du scrutin présidentiel
01:53
À l'approche des élections, des jeunes Camerounais rêvent de changement
01:53
Guinée : la campagne pour le référendum constitutionnel bat son plein
01:02
Malawi : la pénurie de carburant attise la colère
00:59
Malawi : ouverture des bureaux de vote pour les élections générales