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Tunisie : report des premières municipales de l'après-révolution

Tunisie

Les premières élections municipales depuis la chute du régime Ben Ali début 2011, prévues au départ pour le 17 décembre prochain ont été reportées sine die lundi par les autorités tunisiennes.

Cette décision survient alors que la majorité des partis politiques estiment que les conditions ne sont pas réunis pour la tenue d’un scrutin fiable. Elle intervient aussi dans un contexte de suspicion sur la neutralité de l’Isie, l’instance chargée d’organiser le scrutin.

“Nous remettons en cause, à l’heure actuelle, de ce que nous voyons. Nous remettons en cause l’indépendance de cette ISIE,” a réagi Zied Lakhdhar, responsable du Front Populaire.

“Nous avons accepté le report des municipales et la date proposée par l’ISIE, le 25 mars,” a pour sa part confié Rached Ghannouchi, dirigeant du mouvement islamiste Ennahdha.

À l’issue de quatre heures de réunion entre responsables de partis politiques, représentants du Parlement, de la présidence et du gouvernement, aucune nouvelle date n‘à été fixée.

Néanmoins, un autre rendez-vous a été prévu dans une période de 10 jours maximum pour déterminer un calendrier avec des délais précis. Certains leaders ont estimé qu‘à travers ce report, la Tunisie transmettait un signal négatif au monde.

Evoquée dès dimanche par Rached Ghannouchi, cette décision intervient après un vaste remaniement ministériel qui a été perçu comme un renforcement de la mainmise du président Béji Caïd Essebsi sur l’exécutif.

Ces élections étaient surtout un signe d’espoir pour de nombreux Tunisiens. Dans la foulée du soulèvement de 2011, les municipalités ont en effet été dissoutes et remplacées par des équipes provisoires –des “délégations spéciales”—. La gestion des villes est devenue défaillante, le ramassage des ordures aléatoire, les infrastructures déficientes.