Eswatini
La danse des roseaux ou “Umhlanga”, à laquelle participent chaque année, des dizaines de milliers de jeunes Swazies à la beauté très dénudée, est l’une des traditions africaines les plus vivantes, mais aussi les plus critiquées.
Des pas rythmés, cadencés par des chants. Des jeunes filles parées de leurs plus beaux atouts, venues de différentes communautés du Swaziland. Elles prennent part à la traditionnelle danse des roseaux ou ‘‘Umhlanga’‘, à laquelle participent tous les ans, des dizaines de milliers de jeunes Swazies à la beauté très dénudée. C’est l’une des traditions africaines les plus vivantes
‘‘Cela nous aide à grandir, à devenir des femmes, en connaissant notre culture et en la préservant.‘’ Explique Temalangeni, jeune Swazie.
Pendant de longues heures, les chants à répons accompagnent le “shimmy”, un mouvement des épaules avant-arrière sans bouger le buste, pendant plusieurs heures, résonnent. Depuis l’extérieur jusqu‘à l’intérieur de ce stade dans lequel les jeunes femmes armées de leurs roseaux, défilent devant la famille royale. Une danse traditionnelle qui dénote la pureté et la virginité des participantes.
‘’C’est important (de participer) parce que cela montre que vous êtes pure. Les filles qui sont ici sont pures. Si tu n’es pas pure, tu n’es pas censée être ici. C’est pour cela que c’est important‘’. Déclare Nomfundo Khumalo, participante.
‘’À partir du moment où vous avez des relations sexuelles, vous avez des bébés que vous ne voulez pas, vous avortez, et l’avortement ce n’est pas bien parce que les bébés sont des cadeaux de Dieu, donc c’est important de rester vierge, vous ne perdez votre virginité que le jour de votre mariage‘’ révèle Tiyandza, 12 ans, qui participe à la danse des roseaux pour la première fois.
La danse folklorique tire sa notoriété de la beauté de ses participantes , certaines à peine pubertes qui évoluent dans une atmosphère de sexualité débridée qui entoure les festivités, et du droit que le roi s’octroie de compléter son harem en choisissant l’une d’entre elles.
Aucune jeune femme engagée, ou ayant connu des rapports sexuels n’a le droit d’y prendre part. Plusieurs d’entre elles regrettent de n’en pouvoir plus faire partie, comme c’est le cas de Nomfundo Khumalo.
‘’C’est la dernière fois que je viens parce que je suis fiancée, je dois respecter mon mariage, et c’est très triste de ne plus faire partie des demoiselles. C’est dommage parce que c’est vraiment sympa.’‘
Cette tradition controversée est censée encourager les jeunes femmes à rester chastes dans un pays où plus d’un quart des habitants vit avec le virus du sida.
Ici, le roi s’octroie le droit de compléter son harem en choisissant l’une d’entre elles. Un rite également partiquée en Afrique du Sud où le roi zoulou voudrait encourager les jeunes filles à rester vierge jusqu’au mariage, pour éviter la propagation du sida, fléau qui touche plus de 6 millions de personnes, soit 12% de la population sud-africaine.
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