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Mali : 80 jihadistes tués et couvre-feu instauré

Le général Oumar Diarra, chef d’état-major malien, lors du défilé de l’indépendance à Bamako, le 22 septembre 2022.   -  
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AP Photo

Islamistes

L’armée malienne a annoncé mardi 1er juillet avoir tué 80 jihadistes à la suite d’une série d’attaques coordonnées contre des postes militaires dans plusieurs localités du pays. L’opération a visé au moins sept villes dans les régions de Kayes, Dioïla, mais aussi dans le centre du pays, à proximité des frontières sénégalaise et mauritanienne.

Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, le porte-parole des Forces armées maliennes (FAMa), le colonel Souleymane Dembélé, a affirmé que « l’ennemi a subi des pertes importantes dans chaque zone où il a affronté les forces de défense et de sécurité ». Il a également indiqué que l’armée avait récupéré des armes, des véhicules et des motos utilisés par les assaillants.

Ces attaques, menées simultanément à l’aube, ont été revendiquées par le groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), affilié à Al-Qaïda. Dans un communiqué publié sur ses canaux de communication, le groupe évoque des opérations « coordonnées et de haute qualité » et affirme avoir pris le contrôle de plusieurs casernes, sans donner de bilan précis.

À Kayes, l’une des villes attaquées, des témoins rapportent des échanges de tirs intenses à proximité de bâtiments officiels. Un habitant cité par l’AFP a raconté avoir vu des colonnes de fumée s’élever près de la résidence du gouverneur.

En réaction à ces violences, les autorités régionales de Kayes et Dioïla ont instauré un couvre-feu nocturne de trente jours, à compter du mardi 1er juillet, renouvelable si nécessaire. L’objectif est de sécuriser les populations locales et de limiter les mouvements nocturnes dans un contexte de forte instabilité.

Ces attaques sont les troisièmes en moins d’un mois contre l’armée malienne. Le 2 juin, des combattants du JNIM avaient déjà ciblé un camp militaire et l’aéroport de Tombouctou. La veille, un raid jihadiste dans le centre du pays avait causé la mort d’au moins 30 soldats.

Le Mali, dirigé par une junte militaire depuis 2020, est en proie à une insurrection islamiste depuis plus d’une décennie.