Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Élection : "tout prêtre reconnu coupable d’abus sexuel doit être exclu" alerte SNAP

Des survivants d'abus sexuels tiennent une croix alors qu'ils se rassemblent devant la place Saint-Pierre au Vatican à Rome, le 21 février 2019.   -  
Copyright © africanews
Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved

Mort du Pape

À l’approche du conclave du 7 mai destiné à élire un nouveau pape, des survivants d’abus sexuels commis au sein de l’Église catholique ont exhorté les cardinaux à choisir un candidat engagé pour une tolérance zéro en matière d’abus.

Survivors Network of those Abused by Priests (SNAP), principal réseau de survivants aux États-Unis, a publié une base de données identifiant des cardinaux aux antécédents jugés préoccupants, renforçant la pression sur l’Église pour qu’elle opère un changement profond. Lors d’une conférence de presse, Peter Isely, membre de l’ECA et lui-même survivant, a déclaré : « Les fidèles catholiques ne veulent pas d’un nouveau pape ayant contribué à couvrir des crimes pédocriminels. Cela devrait être un critère de base. »

Le groupe international End Clergy Abuse (ECA) a adressé une lettre ouverte aux cardinaux réunis de manière informelle cette semaine à Rome, les appelant à exclure de la papauté tout prélat impliqué dans des affaires de dissimulation.

Les survivants rappellent que malgré deux décennies de révélations et de scandales, certaines figures de l’Église continuent de minimiser la portée de la crise. Ils demandent l’adoption d’une politique claire : tout prêtre reconnu coupable ou ayant admis un seul acte d’abus sexuel doit être définitivement écarté du ministère, comme le prévoit déjà la politique américaine instaurée en 2002 mais non généralisée ailleurs.

L’indignation a été ravivée par la présence à Rome du cardinal péruvien Juan Luis Cipriani Thorne, 81 ans, malgré les sanctions disciplinaires imposées par le Vatican en janvier pour des accusations d’abus sur mineur. Bien qu’il soit trop âgé pour participer au conclave, sa participation aux réunions préparatoires a suscité l’inquiétude.

Dans le cadre de l’initiative Conclave Watch, lancée par SNAP en début d’année, des survivants du monde entier des Fidji à la France en passant par l’Afrique du Sud ont partagé des informations sur les candidats papables. L’objectif : veiller à ce que le prochain pape ne soit ni un protecteur ni un complice des agresseurs. « Nous ne voulons pas revivre un conclave qui place à la tête de l’Église un homme ayant protégé des criminels », a insisté Sarah Pearson, porte-parole du SNAP.