Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Haïti : Mario Andrésol prend les rênes de la sécurité publique

Mario Andresol s'exprime lors de sa cérémonie d'installation en tant que secrétaire d'État à la sécurité publique à Port-au-Prince, Haïti, mardi 14 janvier 2025.   -  
Copyright © africanews
Odelyn Joseph/Copyright 2025 The AP. All rights reserved

Haïti

Face à l’escalade dramatique de la violence des gangs, le gouvernement haïtien tente de reprendre le contrôle de la situation en nommant Mario Andrésol au poste de secrétaire d’État à la Sécurité publique.

L’ancien directeur de la Police nationale, qui occupait ce poste il y a près de 20 ans, a officiellement prêté serment mardi, promettant une riposte ferme contre les réseaux criminels qui paralysent le pays.

Lors de sa prise de fonction, Mario Andrésol a souligné la nécessité d’une refonte stratégique pour affronter les crimes transnationaux. « Nous devons penser ou repenser la stratégie qui nous permettra de lutter contre la criminalité transnationale qui affaiblit notre sécurité intérieure », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation nationale et internationale pour renforcer la sécurité en Haïti.

Le défi est colossal. En 2024, la violence des gangs a causé la mort d’au moins 5 600 personnes, soit une augmentation de plus de 20 % par rapport à l’année précédente, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. À ces pertes humaines s’ajoutent plus de 2 200 blessés et près de 1 500 enlèvements recensés.

Cette insécurité croissante a également entraîné une crise humanitaire sans précédent. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a récemment rapporté que le nombre de personnes déplacées en raison de la violence avait triplé en un an, dépassant désormais le million. Les enfants représentent plus de la moitié de cette population déracinée. « Nous avons vu le nombre tripler pour atteindre plus d'un million de personnes déplacées à cause de la violence des gangs en Haïti. Ce chiffre est vraiment inquiétant et reflète la situation sécuritaire à laquelle la plupart des Haïtiens sont actuellement confrontés », a déclaré Kennedy Okoth Omondi, porte-parole de l’OIM.

Cette nomination intervient dans un contexte où les institutions de l’État sont affaiblies, laissant les gangs opérer en toute impunité dans la capitale Port-au-Prince et d’autres régions du pays. La communauté internationale, bien que préoccupée, peine à coordonner une réponse efficace face à cette crise multidimensionnelle.

Voir plus