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Mozambique : de retour, Mondlane conteste toujours les résultats

Le leader de l'opposition mozambicaine Venancio Mondlane arrive à l'aéroport international de Mavalane à Maputo, au Mozambique, le jeudi 9 janvier 2025.   -  
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Mozambique

Le Mozambique traverse une période de troubles marquée par des contestations électorales et des violences meurtrières. Venancio Mondlane, principal leader de l’opposition, est rentré d’exil ce jeudi, après avoir fui le pays en octobre dernier, dans un contexte de crise politique et de répression.

Mondlane est arrivé à l’aéroport international de Mavalane, à Maputo, où il a été accueilli par des centaines de partisans. Cependant, les forces de sécurité ont dispersé la foule en tirant des gaz lacrymogènes et en bloquant les routes d’accès. Des hélicoptères survolaient la zone, témoignant de la tension extrême entourant cet événement. Mondlane s’est ensuite rendu dans une place publique du centre-ville, suivi par une large foule.

Rejet des résultats électoraux

Lors de son retour, Mondlane a réaffirmé son refus d’accepter les résultats des élections d’octobre dernier, qu’il qualifie de frauduleux. Ces élections ont été marquées par des accusations de trucage en faveur du FRELIMO, parti au pouvoir depuis l’indépendance du Mozambique en 1975. Les observateurs internationaux ont relevé des irrégularités, et l’opposition dénonce la manipulation des résultats.

Malgré ces contestations, le Conseil constitutionnel a validé le mois dernier la victoire de Daniel Chapo, candidat du FRELIMO, qui doit être investi président la semaine prochaine. Ce résultat a exacerbé les tensions et alimenté les manifestations.

Un bilan humain tragique

Depuis le scrutin, plus de 100 personnes ont perdu la vie dans les affrontements entre manifestants et forces de sécurité, selon des organisations de défense des droits humains. Certains groupes locaux avancent un bilan de plus de 200 morts. Des rapports font état de tirs à balles réelles sur des manifestants pacifiques, parmi lesquels des enfants figurent parmi les victimes. Mondlane accuse également les autorités de kidnappings et d’assassinats ciblés contre des opposants au gouvernement.

Un exil forcé

Mondlane a quitté le pays en octobre, craignant pour sa vie après l’assassinat de deux hauts responsables de son parti dans une attaque par des hommes armés non identifiés à Maputo. Ces meurtres, qualifiés d’assassinats politiques par l’opposition, se sont déroulés dans le contexte tendu des élections.

Appel au dialogue

Malgré les violences et les tensions, Mondlane se dit prêt à dialoguer avec le FRELIMO pour trouver une issue à cette crise qui paralyse le pays. Il souhaite débattre des enjeux de développement du Mozambique et appelle à des solutions pacifiques pour mettre fin à des mois de troubles.

Contexte national complexe

En parallèle à cette crise politique, le Mozambique fait face à une insurrection jihadiste dans le nord du pays, ajoutant une dimension sécuritaire préoccupante à une situation déjà fragile.

Le retour de Mondlane, symbole de la contestation, pourrait intensifier les tensions ou ouvrir une porte à des négociations pour apaiser une nation en quête de stabilité.

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