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Haïti : affrontements entre policiers kenyans et gangs à Port-au-Prince

Un policier kényan, membre d'une force multinationale soutenue par l'ONU, patrouille dans une rue de Port-au-Prince, en Haïti, le jeudi 5 décembre 2024.   -  
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Haïti

Les affrontements violents entre la police kényane et les gangs de Port-au-Prince, en Haïti, continuent d'aggraver la crise qui touche la capitale. Jeudi dernier, les policiers ont échangé des tirs avec des membres du gang Viv Ansanm dans le quartier de Delmas 2, un bastion contrôlé par le leader de gang Jimmy Chérizier, alias Barbecue.

Ce secteur stratégique avait été pris par les gangs il y a trois ans, forçant l'évacuation d'un bâtiment autrefois occupé par la Police nationale haïtienne. Depuis fin novembre, les policiers kényans, membres de la Mission de sécurité multinationale soutenue par l'ONU, ont réussi à reprendre ce bâtiment, mais la violence des gangs ne faiblit pas.

La situation sur le terrain reste préoccupante. Alors que les policiers kényans ont pour mission de lutter contre la violence des gangs, la capitale haïtienne demeure largement contrôlée par ces groupes criminels. Selon les dernières estimations, environ 85% de la ville échappe aux autorités. Malgré les moyens limités, les policiers kényans poursuivent leurs opérations dans les rues de Port-au-Prince, souvent sous les tirs nourris des gangs.

Le commandant de la mission kényane, Godfrey Otunge, a exprimé la détermination de ses troupes à poursuivre l’offensive contre les gangs. Dans une déclaration récente, il a annoncé la deuxième phase de l’opération, prévue avant Noël, soulignant que les jours des gangs étaient désormais comptés : « Avant Noël, je vais m'engager pleinement dans l'opération. C'est pourquoi je dis que les jours sont comptés pour les gangs. Soit vous vous rendez aux autorités, soit nous venons vous chercher. Nous n’allons pas dormir, nous n’allons pas nous asseoir, nous serons dehors jour et nuit. »

Cependant, la crise s'intensifie. En novembre, au moins 150 personnes ont perdu la vie dans la capitale, et 20 000 habitants ont dû fuir leurs foyers. Depuis le début de l’année, plus de 4 500 décès ont été rapportés, selon les Nations unies. La violence des gangs s’étend au-delà de la capitale, touchant de plus en plus de régions, exacerbée par les tensions politiques internes et un gouvernement faible.

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