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Le Nigeria doit faire plus pour l'économie, intime la Banque mondiale

Le Nigeria doit faire plus pour l'économie, intime la Banque mondiale
Le président Bola Tinubu s'adresse à ses partisans et au pays après avoir reçu son certificat lors d'une cérémonie à Abuja, au Nigeria, le 1ᵉʳ mars 2023.   -  
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AP Photo

Nigéria

La Banque mondiale reconnaît les efforts menés par le gouvernement du président Bola Ahmed Tinubu pour améliorer la situation économique du Nigéria, mais insiste sur la nécessité de poursuivre les réformes, dans un rapport semestriel publié mercredi.

Il est "temps de passer le cap en mettant en place des mesures fiscales et monétaires à court et moyen terme", a recommandé dans un communiqué de presse Shubham Chaudhuri, directeur de la Banque au Nigeria.

L'institution attend "des résultats", dans la première économie du continent qui est aussi l'un des pays où la pauvreté est la plus élevée.

Rapidement après sa prise de fonction en mai, le nouveau président nigérian Bola Ahmed Tinubu a engagé de front deux réformes d'envergure destinées à redresser les finances publiques et à attirer à nouveau les investissements étrangers. 

Il a notamment sifflé la fin des subventions sur les carburants et engagé la libéralisation du naira, la monnaie nationale.

Ces mesures ont eu des effets immédiats sur l'économie du pays, dont le triplement des prix du carburant et une inflation qui s'élevait à plus de 27% en octobre sur les douze derniers mois.

Depuis mai, le naira a perdu 41% de sa valeur par rapport au dollar sur le marché officiel des devises et 30% sur le marché parallèle, et le prix des denrées alimentaires a augmenté de plus de 31%.

La pauvreté dans le pays le plus peuplé d'Afrique est passée de 40% en 2018 à 46% en 2023, selon la Banque mondiale, affectant 104 millions de personnes en 2023 contre 79 millions cinq ans plus tôt.

Ces réformes étaient "essentielles" et "vont dans la bonne direction", selon la Banque mondiale mais il faut "prendre des mesures supplémentaires", à commencer par remédier au "manque de transparence sur les revenus pétroliers" et les gains apportés aux finances publiques par la fin des subventions sur les carburants.

L'objectif est de parvenir "à une croissance annuelle de 3,5% sur la période 2023-2026" soit "0,5 point de plus que si les réformes n'avaient pas été lancées", estime l'institution de Bretton Woods.

Lors de la présentation de son budget fin novembre au parlement, le président Tinubu a appelé à la patience de la population et assuré que les effets négatifs de ses mesures seraient temporaires.

Il table sur une réduction de l'inflation à 21,4% et une croissance d'au moins 3,76% en 2024.

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