Gabon
Annoncé par le comité pour la transition et la restauration des institutions puis adopté en conseil des ministres, le chronogramme des grandes étapes de la transition au Gabon connaîtra son épilogue en août 2025.
Entre satisfaire les attentes légitimes des Gabonais à qui les militaires ont promis la félicité et répondre aux exigences d’une communauté internationale les gabonais réagissent.
Pour Roland Désiré ABA’A MINKO, ancien prisonnier politique : « Il va falloir que le CTRI joue franc jeu. Parce que, tout simplement au-delà de deux ans, le Gabon risque d’être frappé par les institutions financières internationales qui suspendent tout aide en cas de régime militaire »
De son côté, Yvon Martial NTZANTZI MIYAGOU, membre de la société civile estime que « la situation du Gabon, c’était une crise politique. Et donc, vingt-quatre mois nous paraît suffisamment raisonnable pour mettre en place les instruments de gouvernance ».
Serge William AKASSAGHA, 1er maire adjoint de la commune de Libreville a déclaré : « Une précipitation pourrait nous emmener à retomber dans les comportements qui, hier nous ont conduit à ce coup d’Etat »
Outre l’élection présidentielle qui doit se tenir en Août 2025, l’inventaire des problèmes et synthèse des propositions, la tenue d’un référendum pour l’adoption d’une nouvelle constitution et la réforme du Code électoral constituent les principaux temps forts de ce calendrier.
Mais pour ABAGHA ASSECKO, analyste d’éthique politique, c’est au respect des annonces qu’on jugera les militaires : « Ce pouvoir a déjà été au pouvoir. C’est plutôt un pouvoir qui voudrait qu’on lui accorde le bénéfice du doute. Et peut-être qui se dit qu’en réalité nous pouvons mieux faire. Mais dans ce cas là on attend d’abord que ce pouvoir fasse, avant de lui accorder de l’estime et du crédit. »
Bien que 2025 ait été proposé par le comité pour la transition et la restauration des institutions comme étant la date de l’élection présidentielle, et donc de la fin de la Transition au Gabon, le CTRI rappelle néanmoins que c’est au peuple gabonais de décider de la faisabilité de ce calendrier lors du dialogue national qui devrait se tenir en avril 2024.
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