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RDC : dans les camps de déplacés, les femmes visées par les hommes armés

Campagne de sensibilisation dans un camp de déplacé dans l'Est de la RDC   -  
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Cleared

République démocratique du Congo

Dans des camps vivent des déplacés des violences qui sévissent dans l’Est de la RDC. Parmi ces infortunés se trouvent des centaines de femmes et filles exposées aux violences sexuelles commises par des membres des 130 groupes armés actifs dans la région.

L'une des victimes, la quarantaine révolue témoigne. 

"Il est entré dans la maison vers minuit. Il m'a pris la bouche et quand j'ai essayé de crier, il m'a dit que si je le faisais, il me tuerait. Quand il a fini, il m'a dit : 'Tu ne me connais pas, mais je te connais très bien. Si jamais tu parles de ça à quelqu'un, je reviendrai ici et je te tuerai".

Depuis elle vit dans la crainte d’un nouveau viol et veille sur ses enfants.

"Quand je suis ici dans le camp, j'ai peur de voir mes enfants sortir. Parfois, je refuse de les laisser sortir pour qu'ils ne soient pas violés. Je les ai cachés quand j'ai été violée parce que j'avais peur.’’

À Bulengo et dans les sites de déplacement voisins, 70 victimes d'agressions sexuelles en moyenne se rendent chaque jour dans les cliniques gérées par MSF.

"Les femmes sont violées lorsqu'elles vont chercher du bois dans les champs, parfois ce sont des enfants des rues ou des soldats qui les violent. Nous sommes donc ici pour sensibiliser la population, car une fois qu'une personne est victime de viol, elle peut facilement se rendre au centre de santé.’’, explique Céline Luanda, travailleuse communautaire auprès des femmes.

Difficile pour les femmes de faire face aux agresseurs. Leur seule arme, les déplacements n groupe.

"Elles n'ont pas grand-chose pour se protéger, mais elles ont l'impression que si elles vont en groupe, elles pensent qu'elles sont protégées. Mais ce qui se passe, c'est que même lorsqu'elles vont en groupe, elles ne vont pas toutes au même endroit. Parfois, lorsqu'ils arrivent dans la brousse, ils se dispersent parce qu'ils veulent obtenir, comme vous le savez, autant de bois de chauffage que possible.’’, a déclaré Rebecca Kihiu, responsable régionale de l'activité violence sexuelle de MSF.

Les Nations unies estiment que plus de 130 groupes armés sont actifs dans le nord-est du pays.

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