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L'Afrique du Sud rend un dernier hommage à Mangosuthu Buthelezi

Une photo à côté du cercueil du prince zoulou Mangosuthu Buthelezi, fondateur du Parti de la liberté Inkatha à Ulundi,, le 16 septembre 2023.   -  
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RAJESH JANTILAL/AFP or licensors

Afrique du Sud

L'Afrique du Sud rend hommage samedi à une figure influente et redoutée de la puissante ethnie zoulou, Mangosuthu Buthelezi. Le fondateur du parti de la liberté Inkatha mort chez lui, dans la province du KwaZulu-Natal à l'âge de 95 ans. il incarnait pour certains le fier esprit zoulou, pour d'autres, il ressemblait dangereusement à un chef guerrier.

Des guerriers zoulous en tenue traditionnelle portent le cercueil de Mangosuthu Buthelezi . Son corps quittait vendredi la morgue pour la résidence familiale.

Le cortège est passé au milieu, d'imposantes rangées de guerriers "amabutho", traditionnellement voués à la protection de la famille royale. Ils ont brandi lances et boucliers, mimant la guerre.

C’est ce samedi, soit une semaine après son décès que déroulent les funérailles nationales du nationaliste zoulou à Ulundi, un des berceaux de la tribu la plus importante d'un point de vue démographique, en Afrique du Sud.

Le président sud-africain doit prononcer l'éloge funèbre. Son prédécesseur, Jacob Zuma (2009-2018), des chefs de partis et hauts responsables se sont installés sous un chapiteau blanc.

Pendant toute la matinée, sous un soleil de plomb, des régiments de la brigade de femmes de l'Inkatha Freedom Party (IFP) ont défilé au petit trot en scandant: "Il nous a conduits jusqu'ici".

Dans tout le pays, les drapeaux ont été mis en berne. Et depuis plusieurs jours déjà, des files se sont succédé autour de la maison du défunt pour des prières publiques. Certains étaient enveloppés dans des drapeaux de l'Inkatha, tandis que d'autres étaient munis de fanions à l'effigie du défunt.

Au départ membre de l’ANC, Mangosuthu Buthelezi crée le parti Inkatha en 1975. Il avait remis en cause les stratégies anti-apartheid de l'ANC. Buthelezi et a été accusé d'avoir voulu saper le mouvement de libération contre le régime raciste de l'apartheid et d'avoir joué le jeu du pouvoir blanc, ce qu'il a toujours nié. 

Premier ministre du "bantoustan" zoulou - une des entités territoriales pseudo "indépendantes" assignées aux noirs sous l'apartheid -, il est élu député en 1994 et nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement d'unité nationale de Mandela.

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