Etats-Unis
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a alerté mercredi sur la nécessité pour la Tunisie de trouver un accord avec le FMI, sans lequel l'économie du pays pourrait "s'effondrer", faisant écho aux alertes du chef de la diplomatie européenne.
"La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI", a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington. "Nous les encourageons fortement à le faire parce que le risque est que l'économique s'effondre", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars. Mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a aussi averti lundi que la situation en Tunisie était "très dangereuse", évoquant même un risque d'"effondrement" de l'Etat susceptible de "provoquer des flux migratoires vers l'UE et d'entraîner une instabilité dans la région MENA" (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Une analyse qualifiée de "disproportionnée" et rejetée par Tunis. Antony Blinken a aussi fait part des inquiétudes des Etats-Unis vis-à-vis de la situation politique en Tunisie depuis que le président Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.
Les principaux partis d'opposition dénoncent en effet une "dérive autoritaire" qui fait vaciller la jeune démocratie issue de la première révolte du Printemps arabe en 2011.
Aller à la video
Niger : après les sanctions économiques, éviter à tout prix l'asphyxie
11:00
Les défis de la croissance urbaine en Afrique [Business Africa]
01:35
Ramaphosa dénonce l'argent dépensé pour la guerre au detriment de l'Afrique
01:21
Kaïs Saïed : "Le nom de la tempête Daniel choisi par le mouvement sioniste"
02:26
Sierra Leone : au cœur des ateliers de poterie de Waterloo
02:00
Kenya : William Ruto à la conquête des géants américains du numérique