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Gabon : le bilan du naufrage du ferry grimpe à 6 morts et 31 disparus

Des parents et des amis déposent des bougies et des fleurs pour les personnes disparues lors du naufrage d'un ferry, au port de Libreville, le 13 mars 2023.   -  
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Gabon

Au Gabon, le bilan provisoire de la catastrophe du ferry s'alourdit. Le naufrage a causé la mort de 6 personnes et la disparition de 31.

Trois nouveaux corps ont été repêchés au large du Gabon a annoncé lundi le gouvernement.

Le ferry privé Esther Miracle a sombré dans des eaux calmes jeudi dernier, transportant 161 passagers et membres d'équipage de la capitale Libreville à la ville pétrolière de Port-Gentil.

124 passagers et membres de l'équipage ont été officiellement recensés et ont pu être sortis vivants des eaux.

Depuis samedi, des familles éplorées ainsi que de nombreux Gabonais venus les soutenir campent sur le quai de Port Môle, le port commercial de la capitale d’où l’Esther Miracle avait appareillé.

Les familles reprochant aux autorités de ne pas les informer et aux secours d'être intervenus trop tard.

"Aujourd'hui, mes quatre enfants n'ont toujours pas été retrouvés et le bateau n'a toujours pas été touché. Parce que s'ils étaient allés voir dans le bateau, ils auraient au moins eu des informations précises sur ce qu'il y avait exactement dans le bateau" s'est interrogéeDyssia Mwanmbatsi Eve, mère de quatre enfants disparus.

La plupart des 124 survivants ont été recueillis au large de Libreville jeudi après l'aube par des habitants à bord de pirogues, des pêcheurs, une barge pétrolière et un patrouilleur de la marine.

"Nous avons vu l'état dans lequel les corps sont arrivés hier, les corps qui ont été retrouvés la veille, et c'est vraiment un état indescriptible. Certains d'entre nous ont encore un peu d'espoir parce que des miracles peuvent se produire, mais nous avons perdu l'espoir de retrouver nos parents vivants." a expliquéJeff Bandzandza, Président du groupe des disparus. 

Le procureur de la République de Libreville, André Patrick Roponat, a déclaré jeudi à l'AFP qu'une enquête avait été ouverte pour déterminer si une négligence, un mauvais entretien ou des "facteurs indépendants de la volonté humaine" avaient causé l'accident.

En attendant les résultats de l'enquête, le gouvernement gabonais a suspendu les voyages de nuit des navires de passagers jusqu'au 31 mars au moins et a ordonné un audit de tous les navires de passagers.

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