Guinée
La Guinée a rapatrié 49 de ses citoyens de la Tunisie mercredi suite aux annonces xénophobes du président Kais Saied à l’encontre des migrants sub-sahariens.
La Côte d’Ivoire et la Guinée ont lancé le rapatriement de leurs citoyens vivant en Tunisie, mercredi, après que le président Kais Saied a annoncé des « mesures urgentes » contre l’immigration clandestines.
Les 49 rapatriés guinéens ont été accueilli par le ministre des affaires étrangères de la Guinée, Morissanda Kouyate.
"D'abord on a pu retrouver 181 personnes, les autres sont en train de rejoindre l'ambassade. Mais aujourd'hui on a pu transporter 49. Ceci a été possible, grâce au président de la transition."
"Nous sommes allés les chercher, nous les avons ramenés sains et saufs. Ça veut dire simplement que la doctrine prônée par le chef de l'État reste en vigueur," explique-t-il.
La Côte d'Ivoire à mobilisé la compagnie aérienne nationale, Air Côte d'Ivoire, afin de rapatrier près de 500 ressortissants ivoiriens dans les prochaines 72 heures, soit d'ici samedi.
Le président tunisien avait accusé les migrants d’Afrique sub-saharienne d’être à l’origine de la criminalité dans le pays.
Sur les reseaux sociaux les tunisiens défendent leur dirigeant, à l'instar du gouvernement tunisien qui nie tous propos xénophobes, racistes ou discriminatoires.
Cependant des temoignages de plusieurs ressortissants d'Afrique sub-saharienne dénotent une déferlante de haine, d'injures raciales, de violence et d’emprisonnement non-justifiés.
"Depuis le 14 février, la situation est très très difficile en Tunisie, nous vivons dans l'enfer, on ne sort pas. Les gens qui ont des papiers même eux ont peur de sortir. Il y a des gens qui n'ont pas de papier, donc ils ont peur de sortir. Lorsqu'on sort, ils nous attrapent, et nous mettent en prison. Vous savez les gens parlent de rapatriement, normalement on doit t'envoyer à l'aéroport, mais ils ont préparé une prison spéciale pour les Subsahariens. Lorsqu'on t'attrape on te met là-bas. Il y a beaucoup de Guinéens qui sont en prison," témoigne Alsény Barry, l'un des 49 guinéens rapatriés.
Un grand nombre des 21 000 migrants originaires d'Afrique sub-saharienne recensés en Tunisie officiellement, pour la plupart en situation irregulière ont perdu leur travail et leur logement, certains sont victimes de violences policières.
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