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Esclavage : au Suriname, les excuses des Pays-Bas passent mal

Partie de l'oeuvre "Clave", monument à l'esclavage, d'Alex da Silva, à Rotterdam, aux Pays-Bas, le lundi 19 décembre 2022.   -  
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Pays-bas

Lundi 19 décembre, le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, a présenté des excuses officielles pour les "siècles d'oppression et d'exploitation" pratiqué par son pays dans ses anciennes colonies. Son discours était très attendu dans les Antilles et en Amérique du Sud, notamment au Suriname où les associations de descendants d’esclaves demandent une réparation financière.

"Nous attendons, lors du 150 ème anniversaire de l’abolition de l'esclavage, en juillet 2023, un versement anticipé d'une indemnité de 400 000 euros pour tous ceux qui ont été touchés par l'esclavage.", a déclaré Lorette Belfor, membre de la Fédération des Afro-Surinamiens.

Mark Rutte a présenté ses excuses en quatre langues : le néerlandais, l'anglais, le papiamento et la langue du Suriname, le sranan. Si le chef du gouvernement néerlandais, au pouvoir depuis 2010, a qualifié cet esclavage de "crime contre l'humanité", il n'a pas ouvert la voie à des compensations. 

À la place, Mark Rutte a proposé un fonds de 200 millions d'euros dont l'objectif est de continuer à faire toute la lumière sur ce sombre passé.

"Nous n'acceptons pas les excuses de cette manière. Nous allons d'abord les évaluer et en discuter, puis donner des conseils au gouvernement du Suriname et dire s'il doit accepter ou non ses excuses", s'est exprimé Armand Zunder, du comité de réparation du Suriname.

Les Pays-Bas sont l'un des derniers pays européens à avoir aboli l'esclavage en 1873. Durant près de 250 ans, ils ont procédé à la traite d'environ 600,000 Africains, principalement vers l'Amérique du Sud et les Caraïbes.

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