Qatar
Rafael Leão, la fusée de l'AC Milan, piaffe en salle d'attente avec le Portugal au Mondial 2022, espérant avoir un rôle à jouer ce samedi contre le Maroc en quarts de finale.
Le Portugais n'a toujours pas débuté un seul match de la compétition. Entré en jeu à chacune des quatre premières apparitions de la Seleçao, il a frappé deux fois (contre le Ghana le premier match, contre la Corée au tour précédent). A chaque fois, ses poignées de minutes sur les pelouses qatariennes ont dynamisé le jeu offensif de son équipe.
Mais le sélectionneur portugais Fernando Santos lui a pour le moment préféré l'attaquant de l'Atlético Madrid Joao Félix, 23 ans également, dans l'attaque menée par Cristiano Ronaldo et animée par Bruno Fernandes et Bernardo Silva. Et lors du dernier match, c'est Gonçalo Ramos qui s'est illustré en claquant un triplé alors que CR7 était relégué sur le banc.
Fernando Santos a toutefois assuré que l'ailier gauche de 23 ans ne serait pas forcément cantonné à ce rôle de joker de luxe.
"On n'est pas venu ici avec un (attaquant) numéro un, un numéro deux ou un numéro trois. On les alignera en fonction de nos besoins. Il n'y a aucun joueur exclu. (...) Certains joueurs sont plus extravertis, d'autres plus introvertis, mais le plus important est qu'ils jouent en groupe", a souligné le sélectionneur.
Pas "un joueur banal"
Puissant, rapide, habile devant le but, Leão a enfin trouvé de la régularité à Milan, où il évolue depuis l'été 2019... alors qu'il a souvent nourri des critiques sur une indolence supposée, alimentée par une démarche chaloupée et un large sourire décontracté.
Ce fils d'un Angolais et d'une Santoméenne assure avoir progressé depuis son arrivée en Italie :
"J'ai passé le cap avec l'arrivée de Stefano Pioli (entraîneur nommé à Milan en octobre 2019). Il m'a transmis la mentalité nécessaire et m'a toujours poussé à croire en moi", avait expliqué Leão au printemps sur DAZN.
"Il m'a toujours dit que j'avais du talent mais qu'il me manquait la mentalité de vainqueur, que si je voulais arriver au même niveau que (Kylian) Mbappé ou (Cristiano) Ronaldo, il me fallait faire la différence à chaque match, sinon je resterais un joueur banal", avait-il ajouté, en saluant aussi l'"exemple" qu'a été pour lui son coéquipier milanais Zlatan Ibrahimovic.
Le joyau est convoité par plusieurs grands clubs, dont Chelsea, selon des médias, mais Milan a lancé des discussions et semble prêt à faire un effort financier pour prolonger un joueur sous contrat jusqu'en 2024 et qui a largement contribué au bon début de saison de son club avec sept buts et neuf passes décisives, entre Serie A (Milan est deuxième) et Ligue des champions (qualification en huitièmes).
Même si certains estiment que l'attaquant formé par le Sporting Lisbonne doit encore confirmer au plus haut niveau : "Il me semble que Leao est devenu une star avant même d'être vraiment une star. Il a un potentiel énorme, mais il ne me donne pas l'impression d'être impitoyable, il doit forger son caractère", expliquait la semaine dernière Marcel Desailly à la Gazzetta dello Sport.
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