Sénégal
Le président sénégalais Macky Sall s'est fermement opposé lundi à l'arrêt du financement de l'extraction des énergies fossiles, évaluant que cette mesure porterait "un coup fatal" à des économies comme celle de ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Le Sénégal, qui espère que les gisements de gaz et de pétrole découverts ces dernières années au large de sa côte atlantique lui permettront de remonter la pente, a pour objectif de pomper les premiers barils d'ici trois ans.
"Au moment où plusieurs pays africains se préparent à exploiter leurs importantes ressources gazières, l'arrêt du financement du secteur gazier sous prétexte que le gaz est un combustible fossile... porterait un coup fatal à nos économies qui cherchent à émerger", a déclaré M. Sall lors d'une réunion du forum Chine-Afrique à l'extérieur de la capitale Dakar.
Un petit groupe de pays, dont les États-Unis et la France, a convenu, lors du sommet sur le climat de la COP26, de mettre fin au financement des combustibles fossiles non exploités à l'étranger - ceux qui ne sont pas associés à une technologie de capture du carbone - d'ici à la fin de 2022.
La déclaration finale de la COP26 stipulait également que les pays allaient "accélérer les efforts en vue de l'élimination progressive de l'électricité produite à partir de charbon non exploité et des subventions inefficaces aux combustibles fossiles".
Ces mesures "ne tiennent pas compte du fait que le gaz est aussi et surtout une énergie propre", a déclaré M. Sall.
"Bloquer le financement du secteur gazier ajouterait une grande injustice économique à l'injustice climatique dont l'Afrique souffre déjà plus que tout autre continent."
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