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Nigeria : une star de Nollywood accusée de soutien au mouvement du Biafra

Nigeria : une star de Nollywood accusée de soutien au mouvement du Biafra
Des personnes tiennent des drapeaux du Biafra alors qu'elles participent à une manifestation à Durban, en Afrique du Sud, le 30 mai 2019   -  
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RAJESH JANTILAL/AFP or licensors

Nigéria

Un célèbre acteur de cinéma au Nigeria a été arrêté jeudi par des militaires, accusé d'avoir incité des habitants du sud-est du pays à soutenir un mouvement séparatiste interdit par les autorités.

Chiwetalu Agu, qui a joué dans plus d'une vingtaine de films de Nollywood, a été arrêté jeudi dans l'Etat de Anambra, dans le sud-est du pays le plus peuplé d'Afrique, en proie à des **troubles séparatistes.**L'armée a confirmé son arrestation dans un communiqué affirmant que des soldats l'avaient interpellé alors qu'il sollicitait "un soutien du public au Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob) interdit".

L'Ipob rêve de voir renaître la défunte République du Biafra, dont la proclamation d'indépendance avait entraîné une guerre civile de 30 mois entre 1967 et 1970."Habillé dans une tenue du groupe interdit, Chiwetalu Agu a été emmené pour être entendu alors qu'il incitait des personnes à rejoindre ce mouvement", a précisé l'armée.

Sur une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, le célèbre acteur porte un ensemble vert, rouge et noir, sur lequel est imprimé le symbole du Biafra, un demi-soleil jaune. Dans cette vidéo l'acteur affirme aux policiers ne pas inciter à la violence mais seulement distribuer du pain à la population.

Cet incident intervient alors que les forces de sécurité intensifient leur contrôle dans l'Etat d'Anambra, où l'élection du gouverneur local doit se tenir début novembre. Ces derniers mois, des violences ont éclaté dans les Etats du sud-est, causant la mort d'au moins 127 policiers ou membres des services de sécurité, selon la police.

Les autorités accusent l'Ipob et son aile paramilitaire d'être à l'origine de ces violences, ce qu'ils nient. La rhétorique séparatiste augmente à l'approche de l'élection présidentielle de 2023 dans le pays le plus peuplé d'Afrique, riche en pétrole.

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