République démocratique du Congo
Ce pourrait être un coin de rue comme un autre en Belgique, mais derrière cette porte, se cache une entreprise d'import-export de livres, direction la République Démocratique du Congo.
Derniers romans à la mode en Europe, essais, ou encore mémoires d'hommes politiques comme Michelle ou Barack Obama, Alpha Ramazani multiplie les **allez-retours entre Bruxelles et Kinshasa. **Mais ses voyages incessants, pris sur ses jours de congé, demandent une logistique éprouvante.
"Déjà, c’est huit heures de vol. Préparer tout cela, c’est quand même un investissement personnel. C’est surtout là-bas sur place en arrivant, c’est un peu compliqué à la douane", explique Alpha Ramazani, le sourire aux lèvres. Pour calmer le zèle des douaniers à l'aéroport de Ndjili-Kinshasa, face à ses valises de livres qui souffrent parfois du voyage, le libraire sans-frontière refuse de leur donner de l'argent, mais en revanche une bande-dessinée, ou un livre pour enfant, pourquoi pas?
"Book Express", le renouveau des étagères
Depuis 2019, le natif de Kinshasa s'est mis au défi d'ouvrir son propre point de vente dans la capitale congolaise, où l'accès aux livres neufs et aux parutions récentes reste quasi-inexistant. Suite à ce constat, Alpha Ramazani avait alors lancé sa propre librairie "Book Express". Sur les étagères, les genres se multiplient, et la clientèle, elle aussi, se diversifie.
"Premièrement, ce sont des intellectuels, des hommes politiques, des professeurs d’université qui viennent acheter des livres politiques uniquement. Et puis après, il y a des mères de famille qui viennent acheter des livres jeunesse, des livres pour enfants", explique t-il, avant d'ajouter "Mais au niveau de la politique générale, il y a un vide, il n’y a pas de demande".
A Kinshasa, la littérature générale reste boudés sur les marché. Mais avec d'autres points de ventes, les bouquinistes espèrent que l'amour des livres ne fera que grandir à Kinshasa. "Que les gens aient le courage et l’amour de créer des librairies dans notre pays, nous renforcer davantage nous, les bouquinistes" affirme un vendeur.
Mais dans un pays où le revenu moyen tourne autour des 43 dollars par mois, les exemplaires neufs à 20 dollars l'unité reste un produit de luxe. Pour ceux qui ont la soif de la lecture, le marché du livre de deuxième ou troisième main animé par les vendeurs de rues reste une alternative moins coûteuse.
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