Leaders africains
En Côte d’Ivoire, les candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro aux élections présidentielles ont été déposées ce lundi.
Ces deux poids-lourds de la vie politique ont tous deux été radiés en raison de condamnations par la justice ivoirienne.
L'ancien Premier ministre Guillaume Soro est en exil en France depuis décembre 2019. Il est sous le coup d'une condamnation à 20 ans de prison pour "recel de détournement de deniers publics".
Pour les partisans de Laurent Gbagbo, ces radiations de "manœuvres politiciennes". Georges Armand Ouégnin, de l'Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), est catégorique :
"Le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l'histoire de se prononcer sur la validité et la conformité de cette décision de radiation au regard de la constitution de notre pays."
Cour Pénale Internationale
Actuellement en liberté conditionnelle en Belgique, Laurent Gbagbo ne s’est jamais exprimé publiquement sur sa candidature. L'ancien président est dans l'attente d'un éventuel procès en appel devant la Cour Pénale Internationale.
"Nous sommes rassemblés pour le dépôt de la candidature de notre président, le président Laurent Gbagbo", déclare Georgette Beda, une activiste de l'EDS. Elle est rejointe dans on propos par Jocelyne Blé. "Si Ouattara est candidat, il faut que nous aussi on soit candidat. Il faut qu'on laisse le président Laurent Gbagbo rentrer au pays. Il faut qu'il rentre, il faut qu'il soit président. On est fatigué de tout ça là. Pourquoi lui est candidat et les autres non. Qu'est-ce qu'il a de plus comme qualité que les autres n'ont pas."
Le Conseil Constitutionnel aura jusqu'au 16 septembre pour statuer sur la validité de ces deux candidatures.
Troisième mandat
Dix ans après la crise post-électorale, la crainte de violences à l'approche du scrutin du 31 octobre, est forte. L'annonce qu'Alasanne Ouattara briguerait un troisième mandat a provoqué des manifestations qui ont dégénéré en violences ayant fait une douzaine de morts en août.
La Constitution de 2016, limite à deux les mandats présidentiels. Les partisans de M. Ouattara affirment que le changement de constitution a remis le compteur des mandats à zéro, ses adversaires jugent anticonstitutionnelle une troisième candidature.
Les Ivoiriens seront appelés aux urnes les 31 octobre prochain.
01:12
COP29 : l'absence des dirigeants de pays gros pollueurs déplorée
01:11
Burkina Faso : il y a 10 ans, Blaise Compaoré était évincé du pouvoir
01:37
Maurice : quel retour possible pour les déplacés des Îles Chagos ?
01:10
Liban : la route de l'exil pour trouver refuge en Syrie
01:13
L'Union africaine souhaite accélérer l'intégration économique
00:45
Zimbabwe : proche de Nelson Chamisa, l'opposant Jameson Timba arrêté