Côte d'Ivoire
Emmanuel Adou, cultivateur de palmiers, observe des ingénieurs préparer un drone dans sa ferme de Sikensi, à 80 km d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Emmanuel fait partie du nombre croissant d’agriculteurs qui se tournent vers la technologie des drones pour stimuler la production agricole.
Pour lui, les jours de travail éreintant dans sa plantation sont révolus, depuis qu’il a sollicité l’aide du groupe Investiv, une société ivoirienne spécialisée dans l’agriculture de précision.
“Dans le passé, nous devions physiquement irriguer la ferme, mais aujourd’hui, avec la nouvelle technologie, nous pouvons irriguer les cultures d’en haut à l’aide de drones, aussi bien que pulvériser des engrais d’en haut, c’est pourquoi je m’intéressais beaucoup à cette nouvelle technologie, je voulais que cette société (Groupe Investiv) travaille avec nous et aide nos travailleurs”, justifie le fermier.
L’agriculture de précision intègre des technologies telles que des drones, des censeurs ou des appareils GPS qui permettent aux agriculteurs et aux chercheurs de surveiller et d’optimiser la croissance de leurs cultures tout en contribuant à la conservation de ressources telles que l’eau.
Les drones capturent des images aériennes des cultures et autres caractéristiques des exploitations agricoles. Les données sont ensuite analysées pour identifier les types de cultures, le rendement potentiel et la santé, ainsi que pour déterminer si les cultures ont été endommagées par les insectes nuisibles ou par les conditions météorologiques.
“Lorsque nous parlons d’agriculture de précision, il s’agit en réalité d‘être en mesure d’identifier et de localiser avec exactitude les zones de la ferme susceptibles de poser problème, explique pour sa part Aboubacar Karim, responsable d’Investiv Group. Par exemple, sur la base des données reçues du drone, nous sommes en mesure d‘évaluer la santé des cultures, ou des zones qui ont besoin d’une accélération de la croissance, et nous comparons et contrastons pour déterminer s’il existe des problèmes liés à l’irrigation de l’eau, à la fertilité des cultures, etc.”
Si le continent africain est mûr pour l’innovation dans l’industrie aérospatiale, le manque de compétences techniques reste un défi. Selon la Banque mondiale, l’agriculture est un moteur important de l‘économie ivoirienne, représentant 22 % du PIB et plus de 75 % des exportations.
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