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Le cancer, un fléau qui s'étend inexorablement dans le monde

Royaume-Uni

Le cancer, reste classé parmi les maladies les plus dangereuse pour l’Homme. Un fléau qui va continuer à s‘étendre dans le monde.

Les pays en voie de développement en sont les plus sujets, selon un rapport mondial du Centre international de recherche sur le cancer. Les statistiques montrent que près de 22 millions de nouveaux cas annuels sont attendus à l’horizon 2030 contre 14 millions en 2012.

‘‘C’est une augmentation énorme. Ce n’est la faute de personne, c’est la conséquence inévitable, dans une certaine mesure, d’une meilleure survie des humains, et aussi, d’une certaine façon, de la disparition de maladies qui tuaient les gens prématurément.’‘ Explique le Professeur Bernard Stewart, co-auteur du rapport publié par le Centre international de recherche sur le cancer.

Malgré des progrès majeurs dans les traitements proposés, les décès devraient eux aussi augmenter, passant de 8,2 millions en 2012 à 13 millions en 2030, du fait des mauvaises applications des connaissances.

“Nous faisons des progrès extrêmement lents malgré l’immense connaissance dont nous disposons et le développement de nouveaux agents. Les nouveaux médicaments contre le cancer permettent de prolonger la survie des patients, mais pas de les guérir vraiment, parce que les tumeurs deviennent résistantes. Donc notre principal espoir par rapport au cancer, c’est de prévenir la maladie plus que de la soigner.” Ajoute-t-il.

Le mode de vie

Le tabagisme, les habitudes alimentaires et les infections dues à certaines maladies sont les principaux vecteurs de cancer dans le monde.

“Compte tenu de la croissance et du vieillissement de la population, ainsi que du développement de facteurs de risque comme le tabagisme, la situation devrait s’aggraver dans les prochaines décennies, posant un défi majeur aux systèmes de santé dans les pays à bas et à moyens revenus”, avertit le directeur du CIRC, Christopher Wild, dans son introduction au rapport.

Aux cancers traditionnellement liés à des infections (cancers du foie, de l’estomac et du col de l’utérus), sont venus s’ajouter des cancers du poumon, du sein et du côlon, associé à des facteurs de risque comme le tabagisme, l’alcoolisme, l’obésité, le manque d’exercice ou la consommation de produits alimentaires industrialisés, plus répandus dans les pays riches.

Les statistiques

En 2012, le cancer du poumon arrivait en tête des cancers les plus fréquemment diagnostiqués (1,8 million de cas, soit 13 % de l’ensemble des cancers), devant le cancer du sein (1,7 million, soit 11,9 %) et le cancer du côlon (1,4 million, soit 9,7 %).

Le cancer du poumon est également de loin le plus meurtrier avec 1,6 million de décès en 2012 (19,4 % de tous les décès par cancer) devant le cancer du foie (800.000, soit 9,1 %) et le cancer de l’estomac (700.000, soit 8,8 %).

Et si les hommes sont globalement un peu plus touchés que les femmes (ils représentaient 53 % des cas de cancers et 57 % des décès), plus de 60 % des cas et 70 % des décès surviennent actuellement en Afrique, Asie et Amérique latine, une tendance qui ne devrait pas s’inverser dans les prochaines années.

70 % des décès surviennent actuellement en Afrique, Asie et Amérique latine, une tendance qui ne devrait pas s’inverser dans les prochaines années.

Le rapport préconise de ne pas se contenter des nouveaux traitements, mais de développer la prévention à grande échelle.

Parmi les mesures préconisées, figurent des campagnes de vaccination contre l’hépatite B, mais aussi contre certains papillomavirus, à l’origine des cancers du col de l’utérus.

Réalisé avec l’aide de 250 experts originaires de 40 pays, le rapport “World Cancer Report 2014” de plus de 600 pages passe en revue les principales données disponibles.

Quelques mesures de prévention et lutte

Pour répondre aux défis financiers qui se profilent (en 2010 le coût économique annuel du cancer était évalué à 1.160 milliards de dollars, soit 858 milliards d’euros), le rapport préconise de ne pas contenter des nouveaux traitements, mais de développer la prévention à grande échelle.

Parmi les mesures préconisées, le rapport mentionne des campagnes de vaccination contre l’hépatite B mais aussi contre certains papillomavirus, à l’origine des cancers du col de l’utérus.

Il recommande également le dépistage précoce, y compris par des méthodes peu sophistiquées qui ont fait leur preuve dans certains pays en développement. Le rapport cite le cas d’un dépistage du cancer du col de l’utérus associé à une cryothérapie (traitement par le froid) des lésions pré-cancéreuses, utilisée avec succès en Inde et au Costa Rica.

À l’instar de ce qui se fait déjà dans certains pays développés, des législations contraignantes devront être instaurées dans les pays en développement pour protéger la population de la pollution et lutter contre le tabagisme et l’alcoolisme, ajoute le rapport.

AFP

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