Le Sénégal, pays hôte des Jeux olympiques de la Jeunesse en 2022 ?

En plus de 100 années d’existence, les Jeux olympiques de l‘ère moderne n’ont jamais été tenus en Afrique. Un retard que le Comité international olympique (CIO) entend combler dans un premier temps avec l’organisation en Afrique d’un événement de moindre envergure : les JO de la Jeunesse de 2022.

C’est décidé, les Jeux Olympiques de la Jeunesse prévus en 2022 se tiendront bien sur le continent africain. Thomas Bach, le président du CIO en a fait la confidence ce mercredi lors d’une réunion avec une centaine de membres du comité.

Si aucun pays n’a officiellement été désigné, les choix se sont davantage porté sur le Sénégal, pays d’Afrique de l’Ouest. C’est notamment le cas de la Gambienne Beatrice Allen qui a plaidé pour le voisin sénégalais. “Le Sénégal est un pays très sophistiqué”, a déclaré Mme Allen. “Je suis sûr qu’ils peuvent le faire. Ils ont une culture riche, et nous serons tous fiers en tant que membres du mouvement olympique si ces jeux étaient donnés au Sénégal”.

Une référence adoubée par son collègue kényan Paul Tergat. “Les membres du CIO d’Afrique, nous voulons nous assurer que cela devienne une réalité”, a-t-il ajouté. Reste toutefois à ouvrir le processus officiel des candidatures pour une désignation du pays hôte.

Une porte pour des Jeux olympiques africains

L’objectif derrière la tenue de ces Jeux en Afrique, confie Thomas Bach, est qu‘à moyen terme, le continent puisse se donner les moyens d’abriter les Jeux Olympiques. Hormis l’Antarctique, l’Afrique reste en effet le seul continent à n’avoir jamais organisé la prestigieuse compétition, même si l‘éventualité circule depuis près d’une décennie.

Plusieurs obstacles se dressent sur le parcours africain. En premier lieu, un déficit financier. Les Jeux sont une compétition beaucoup plus vaste et plus diversifiée que la Coupe du monde qui a eu lieu en Afrique du Sud en 2010. Ils requièrent davantage d’infrastructures et de coordination entre des dizaines de fédérations sportives et des comités olympiques nationaux. Alors que la Coupe du monde implique seulement le football et ne nécessite que huit à douze stades ainsi que des infrastructures d’accueil.

Par exemple, Sotchi aurait dépensé 50 milliards de dollars pour organiser les Jeux olympiques d’hiver de 2014, et Beijing a dépensé plus de 40 milliards de dollars pour les Jeux d‘été de 2008.

Outre les investissements financiers, il y a également le peu d’intérêt africain pour bon nombre de sports au programme olympique. Ce qui pourrait expliquer le manque d’une bonne base de fan et d’installations.

L’exemple le plus récent en la matière est le retrait des Jeux du Commonwealth à l’Afrique du Sud. Les Sud-Africains ont notamment déclaré qu’ils ne construiraient pas de vélodrome à vélo parce qu’ils n’avaient pas l’argent, mais aussi parce qu’ils ne seraient pas utilisés après les Jeux.