Éthiopie : des réfugiés sud-soudanais luttent contre la déforestation

Il est nécessaire de répondre à la demande croissante de bois combustible parmi les communautés de réfugiés vivant à Gambella en Éthiopie, d’après l ‘Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture .

La FAO affirme que les forêts entourant les camps de réfugiés sont menacées, car les habitants dépendent presque entièrement du bois de chauffage comme combustible. Arturo Gianvenuti est expert de la FAO en matière d‘énergie et de foresterie.

“Le nombre croissant de personnes déplacées dans cette région et la demande en bois combustible entraînent une augmentation significative de la dégradation des forêts et de la déforestation autour des camps de réfugiés. Il est crucial de développer une stratégie cohérente qui permette aux plus vulnérables d’avoir accès à l‘énergie et à des technologies propres et efficaces, tout en encourageant les bonnes pratiques pour réduire la demande en bois combustible et la dégradation de l’environnement.”

Un million d’arbres seront plantés cette année pour lutter contre la déforestation autour des camps ; une valeur ajoutée pour les réfugiés et les communautés d’accueil, car elle crée des opportunités pour générer des revenus.

“Je reviens habituellement de la forêt après deux ou deux heures et demie, et je suis si fatiguée. Après un temps de repos, je classe mon bois de chauffage pour l’usage domestique et pour la vente afin que je puisse obtenir un peu d’argent pour d’autres choses ou pour changer le type de nourriture que nous mangeons.” Témoigne Buk Liy Kang, arrivée du Soudan du Sud il y a trois ans avec ses six enfants.

Les agences surveilleront également la déforestation avec des images satellitaires à haute résolution et formeront des artisans locaux pour produire des fours en argile éco-énergétiques qui réduiront de jusqu‘à 25% la consommation de bois.

L‘Éthiopie accueille des centaines de milliers de réfugiés sud-soudanais Depuis l‘éclatement de la guerre civile au Soudan du Sud en décembre 2013, le pays a accueilli quelque 330 000 réfugiés, selon l’ONU et l’OIM.