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Tunisie: découverte de vestiges romains engloutis par un tsunami

Tunisie: découverte de vestiges romains engloutis par un tsunami

Tunisie

Ce sont 20 hectares de vestiges romains sous la mer qui ont été découverts à Nabeul en Tunisie par la mission conjointe de l’Institut national du patrimoine tunisien et de l’Université de Sassari-Oristano en Italie.

Des prospections sous-marines qui mettent à jour des rues, des monuments et surtout près d’une centaine de cuves servant à la production de “garum”, un condiment à base de poisson.

“On a commencé à travailler dans le cadre de cette mission archéologique tuniso-italienne en 2010. On était à la recherche du port et les prospections sous-marines nous ont permis de reconnaître d’autres vestiges et surtout d’avoir la certitude que Néapolis avait souffert vraiment de ce séisme de 365.” Raconte Mounir Fantar, directeur de la mission archéologique tuniso-italienne à Néapolis.

Une “découverte majeure” qui vient selon le directeur de la mission, corroborer des récit s datant de l’Antiquité selon lesquelles un tsunami a englouti une partie de la ville de Néapolis au 4e siècle.

C’est seulement cet été et tout près du rivage, à la faveur de conditions climatiques particulièrement favorables aux recherches sous-marines, que la découverte a pu être possible.
Comptoir carthaginois évoqué par l’historien grec Thucydide, le port de la même ville a par la suite été transformée en colonie de l’Empire romain.

“Cette découverte nous a permis d’avoir la certitude que Néapolis était un grand centre de production de garum et de salaison. Probablement le plus grand centre dans le monde romain et que les naviculaires, les notables de Néapolis devaient vraiment leur fortune au garum, aux salaisons.” Ajoute-t-il.

L’onéreux garum, dont le goût s’apparente à celui du nuoc-mam vietnamien, était transporté dans des amphores “qui ont été exportées à travers presque toute la Méditerranée et ont dressé des ponts entre les différentes villes” dans la région, selon le chercheur.

L’histoire d’une vie qui devra être conservée pour les générations futures.

“Ce qui n’est pas encore fouillé, c’est vraiment une réserve archéologique pour les générations futures. Là le plus important ce n’est pas de fouiller, le plus important, c’est de conserver. C’est aussi de laisser sous terre enfouie une partie de ces vestiges-là pour les générations futures.” Espère l’archéologue.

L‘équipe a maintenant “la certitude que Néapolis a souffert de ce séisme” qui date, selon l’historien Ammien Marcellin, du 21 juillet 365 après J-C, et qui a durement touché Alexandrie et la Crète.

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