"Je ne suis pas Dieu, je n'ai jamais dit que je vais être président à vie" - Sassou N’guesso

Le président de la République du Congo, Denis Sassou N’guesso, a répondu à ses adversaires qui prétendent qu’il veut demeurer au pouvoir.

Sassou N’Guessou s’exprimait ainsi dans un entretien accordé à la chaîne d’information France24. Un échange dans lequel, il a abordé les problèmes politiques, économiques et sociaux rencontrés au Congo.

Au pouvoir depuis plus trois décennies dans ce pays d’Afrique centrale, le leader de 73 ans candidat à sa propre succession a remporté l’élection présidentielle l’année dernière. Une victoire contestée par l’opposition. Des opposants qui estiment que Sassou N’guesso veut s’éterniser au pouvoir. Le chef de l’Etat congolais dans ce récent entretien a réagi face à ses accusations : « Je ne suis pas Dieu, et je n’ai pas dit que je serais président pour la vie. »

« Ce qui est vrai, c’est que nous n’avons jamais usurpé un quelconque mandat, et tous les mandats que nous avons exercé l’ont été par la volonté des Congolais. Pour le moment, nous avons un mandat en cours et nous allons l’exercer jusqu’à son terme si Dieu le veut », va-t-il souligné.

Interrogé sur la prolongation de son mandat actuel, le locataire du palais du peuple de Brazzaville a déclaré que son équipe était axée sur le mandat actuel qui court jusqu’en 2021 : « Nous avons un mandat qui nous a été confié par le peuple. »

Devenu président du Congo en 1979, Denis Sassou N’guesso a jusqu’à ce jour présidé aux destinées de cette nation, sauf pour une période de cinq ans (entre 1992 et 1997). Il a annoncé un référendum constitutionnel en mars 2015 qui a été largement approuvé par les électeurs plus tard dans l’année.

Ce vote lui a permis de se présenter pour un troisième mandat consécutif qu’il a obtenu par plus de 60% des votes lors des élections du 20 mars 2016.

Le président Sassou N’guesso est considéré comme l’un des plus anciens dirigeants du continent aux côtés de Jose Eduardo dos Santos de l’Angola, Robert Mugabe du Zimbabwe, Yoweri Museveni de l’Ouganda, Paul Biya du Cameroun et Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale.