Après une vague d’attaques xénophobes en 2015, les Sud-africains sont invités à être plus tolérants et à accepter les réfugiés.
Au-delà de la commémoration de la Journée mondiale des réfugiés ce lundi, le HCR et le ministère des Affaires intérieures de l’Afrique du Sud ont organisé un événement commémoratif au centre de réfugiés à Soweto, pour faire passer le message.
En 2012 ; l’Afrique du Sud a été la première destination des demandeurs d’asile et des réfugiés, avec environ 65.881 réfugiés, vivant dans le pays en 2014. Une enquête suggère que 64 % des Sud-africains souhaitent protéger et accepter les étrangers.
Mais cette volonté est entravée par de graves préoccupations nationales de sécurité publique, qui ont rendu plus difficile la vie des autres ressortissants africains, comme les Zimbabwéens, qui n’arrivent pas à obtenir un statut légal dans le pays le plus industrialisé d’Afrique.
“Les défis évidents auxquels nous sommes confrontés sont connus. Nous n’avons pas de papiers. Si je n’ai pas de papiers, je suis très facilement à la merci de n’importe qui. C’est-à-dire en ce qui concerne ma paie et d’autres choses. Je suis susceptible de prendre tout ce qui vient”, dit un réfugié zimbabwéen.
“Je pense que nous devons maintenir dans notre pays le respect de nos engagements internationaux, en matière de protection des réfugiés et des migrants et garder une approche humaine fondée sur les droits de la migration dans le pays. Et je pense aussi qu’il est très important de se rappeler de la Constitution et la déclaration des droits humains”, mentionne Eden Esterhnizen, chercheuse à la Commission sud-africaine des droits de l’Homme.
L’Afrique du Sud est réputée pour avoir l’une des lois les plus progressistes sur l’asile, dans le monde. Une loi qui permet aux migrants et aux réfugiés l’accès aux services publics.