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En Angola, la fille d'Eduardo dos Santos prend les commandes du pétrole

En Angola, la fille d'Eduardo dos Santos prend les commandes du pétrole

Angola

Isabel dos Santos, la fille du président angolais Eduardo dos Santos, a été nommée par son père à la tête de la Sonangol, selon un communiqué émanant de la présidence angolaise ce jeudi. La Sonangol n’est autre que la société étatique du pétrole angolais. Isabel serait la femme la plus riche de tout le continent africain.

C’est une information qui aurait pu faire la Une des magazines « people ». Sauf que là, il s’agit d’un enjeu majeur : le pétrole. Après avoir renvoyé le Conseil d’administration de la Sonangol, Eduardo dos Santos a refait de fond en comble l’ensemble dudit Conseil. Signant un décret présidentiel, l’homme fort de Luanda, au pouvoir depuis 1979, a nommé sa fille Isabel au poste de « présidente du conseil d’administration » de la puissante entreprise d’Etat.

Sans perdre une seule seconde, la nouvelle patronne a fait savoir dans un communiqué qu’elle allait « diminuer le coût de production et optimiser les ressources en vue d’augmenter la compétitivité internationale du secteur pétrolier angolais. » La fille du président angolais a aussi mentionné son intention de « veiller à la transparence », en ce qui concerne le management de la Sonangol, qui gère aussi les réserves de pétrole et de gaz de l’Angola.

Une femme d’affaires aux ambitions tentaculaires

Celle-là même que l’on surnomme « la princesse », est la femme la plus riche du continent et occupe la huitième place des fortunes africaines (quand on compte les riches hommes et femmes), si l’on s’en tient au classement du célèbre magazine américain Forbes. Et pour cause : la fortune d’Isabel dos Santos est estimé à 3,3 milliards de dollars, dont une importante partie serait placée au Portugal, l’ancienne puissance coloniale de l’Angola, toujours selon Forbes.

Agée de 43 ans et mère de trois enfants, Isabel, femme d’affaires avertie, détient dans son pays 25% du capital de la principale compagnie de téléphonie mobile Unitel et d’importantes parts dans la banque BIC. Mais ce n’est pas tout ; « la princesse » possède au Portugal à peu près 19 % de la banque BPI et près de 30% de l’opérateur de télécommunications NOS. Isabel dos Santos ne s’arrête pas là ; pas plus tard que cette semaine, elle a obtenu le quitus de la Namibie pour ouvrir la Bank BIC Namibia, avec maison mère située en Angola.

Les détracteurs d’Isabel l’accusent d’avoir détourné à son profit les énormes richesses de l’Angola, bénéficiant de la protection de son président de père.

L’Angola est le deuxième producteur de brut en Afrique, après le Nigeria. Ce pays lusophone n‘échappe pas aux conséquences de la chute des prix mondiaux du pétrole. L’effondrement de sa monnaie et l’assèchement de ses finances pèsent lourdement sur ses habitants.

En avril dernier, l’Angola a même sollicité l’assistance financière du FMI (Fonds monétaire international).

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