Kenya
Le Kenya est décidé à fermer cette année le camp de réfugiés de Dadaab. Ce camp a plusieurs fois été la cible d’attaques.
Présent au sommet humanitaire mondial en Turquie, Willima Ruto, le vice-président kényan, a donné les raisons de cette décision, qui ne rencontre pas l’assentiment de l’ONU. Pour les Nations unies, cette décision est contraire aux lois internationales en relation avec les droits des réfugiés.
« Quand nous disons que ce camp de réfugiés constitue une menace pour la sécurité existentielle au Kenya, nous avons des faits, nous avons des chiffres et nous pouvons démontrer que cela est bien le cas. Voilà pourquoi nous demandons à la Communauté internationale de travailler avec le Kenya dans le cadre de l’accord tripartite visant à accélérer le rapatriement de ces réfugiés dans leur pays, parce que nous croyons qu’ils peuvent apporter une grande contribution une fois de retour en Somalie », a dit William Ruto.
Le camp de Dadaab, le plus grand camp de réfugiés au monde, est situé au nord du Kenya. On n’y trouve pas moins de 350.000 réfugiés, majoritairement Somaliens, qui ont fui la violence qui fait rage dans leur pays et dont certains y vivent depuis des decennies. Ces violences sont surtout dues aux nombreux attentats perpétrés par les extrémistes musulmans Shebab.
Le vice-président kényan estime que la Communauté internationale a échoué dans sa tentative de sauver la Somalie de l’anarchie. Le Kenya a, selon lui, dépensé sept milliards de dollars pour le seul camp de Dadaab, ces 25 dernières années.
William Ruto a évoqué l’attaque du centre commercial Westgate au Kenya en 2013 et le massacre de l’Université de Garissa en 2015, qui a fait 148 morts. Selon lui, toutes ces attaques ont été planifiées depuis le camp de Daddab.
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