Namibie
Mac-Albert Hengari a été arrêté samedi après avoir prétendument tenté de soudoyer la victime, aujourd'hui âgée de 21 ans, pour qu'elle retire sa plainte, selon la police.
Hengari, qui a nié tout acte répréhensible, devrait comparaître devant le tribunal dans les prochaines heures.
Il s'agit du premier scandale majeur pour la première femme présidente de Namibie, Netumbo Nandi-Ndaitwah, depuis son entrée en fonction le mois dernier.
Le communiqué de la présidence n'a pas précisé les raisons de ce limogeage, mais a indiqué que Hengari avait également été démis de ses fonctions à l'Assemblée nationale.
Hengari a été nommé au Parlement par le président pour représenter le parti au pouvoir, la Swapo.
Il fait l'objet d'une enquête pour de multiples chefs d'accusation liés à cette affaire, notamment d'enlèvement, de viol et d'agression, selon la police.
Le parti d'opposition Patriotes Indépendants pour le Changement (PIIC) a déclaré que l'arrestation de Hengari, « pour des allégations de viol, d'enlèvement et d'avortement forcé », constituait un « profond échec de leadership » et mettait en lumière la vacuité du discours du gouvernement sur les violences sexistes.
Il a ajouté que cette affaire s'inscrivait dans un contexte de « violences sexistes généralisées », avec 4 814 cas de violences sexistes signalés l'année dernière. Le pays compte trois millions d'habitants.
Le parti a également critiqué le processus de sélection, affirmant que la présidente avait nommé Hengari « malgré l'ouverture présumée d'une enquête criminelle en novembre 2024 ».
Le mois dernier, la présidente Nandi-Ndaitwah a dévoilé un cabinet qualifié de révolutionnaire en matière de représentation féminine : neuf femmes sur quatorze membres, dont la vice-présidente.
La femme de 72 ans a remporté les élections de novembre avec 58 % des voix.
Elle est membre de longue date de la Swapo, au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1990, après une longue lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud.
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