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Haïti : violence extrême à Port-au-Prince, Pétionville en première ligne

A resident carries tires to be added to a burning barricade to deter gang members from entering his neighborhood, in Port-au-Prince, Haitii   -  
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Haïti

Une violente attaque a secoué Pétionville, un quartier résidentiel de Port-au-Prince, à l’aube du mardi 19 novembre.

Le gang Viv Ansanm, dirigé par Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », a mené un assaut coordonné, affrontant à la fois les forces de l’ordre et des habitants mobilisés pour défendre leur communauté.

Selon Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la police nationale haïtienne, l’opération a coûté la vie à 28 membres du gang, et des centaines de munitions ont été saisies. « Il y a beaucoup de membres de gangs qui ont été tués par la police et la population. Ceux qui s'enfuient se cachent », rapporte un résident local, illustrant la détermination des habitants face à cette nouvelle escalade de la violence.

L’assaut a commencé lorsque deux camions transportant des membres présumés du gang ont pénétré dans Pétionville, bloquant l’accès principal au quartier. Malgré l’annonce préalable de cette attaque par Chérizier dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, la police n’a pas semblé en mesure de prévenir l’offensive. Les témoins décrivent des scènes d’une brutalité extrême : des corps mutilés, brûlés et laissés à l’abandon dans les rues du quartier.

Cette attaque illustre une fois de plus l’ampleur de la crise sécuritaire en Haïti. Aujourd’hui, 85 % de Port-au-Prince est sous le contrôle de gangs armés, qui multiplient les assauts pour étendre leur emprise, y compris dans des zones jusqu’ici épargnées par la violence.

Ces violences surviennent dans un contexte déjà fragile, où plus de 20 000 habitants de la capitale ont fui leurs foyers ces derniers jours, selon les Nations unies. La situation s’aggrave depuis l’arrivée, en juin dernier, de la mission kényane soutenue par l’ONU, qui peine à contenir l’insécurité grandissante.

Alors que la communauté internationale débat de la nécessité de déployer une force de maintien de la paix pour remplacer l’actuelle mission kényane, la population haïtienne, elle, reste livrée à elle-même, sombrant chaque jour un peu plus dans une spirale de désespoir et de violence.

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