Sud-Soudan
La Commission mixte de suivi et d’évaluation reconstituée (RJMEC), organe de surveillance de la paix au Soudan du Sud, a tenu aujourd'hui sa première réunion cruciale depuis l'annonce par le gouvernement d'une prolongation de deux ans de la période de transition et du report des élections.
Lors de cette réunion, les partenaires internationaux de la paix ont exhorté le gouvernement à établir un plan de travail, un calendrier et un budget réalistes pour finaliser les tâches restantes de l'accord de paix avant les premières élections démocratiques du pays.
Le Royaume-Uni, par l'intermédiaire de son ambassadeur Guy Warrington, a souligné que le retard dans le respect des engagements de paix et les obstacles persistants à l'avancement étaient principalement dus à un manque de volonté politique. Il a insisté sur l'importance de compromis nécessaires pour sortir du cycle de transition et réaliser des progrès significatifs.
Nicholas Haysom, chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud, a également mis en avant le besoin urgent d'un plan de travail pour restaurer la confiance des Sud-Soudanais et de la communauté internationale. Il a qualifié les progrès à ce jour de « limités » et a annoncé que la mission allait élargir son assistance à la Commission électorale nationale pour inclure à la fois du matériel et des formations.
Les partenaires de la paix ont appelé à un financement initial pour soutenir les institutions démocratiques, mais ont insisté sur le fait que toute demande de financement international doit être accompagnée de preuves que les ressources nationales sont priorisées pour la mise en œuvre de l'accord de paix.
L'Union européenne, par la voix de son ambassadeur Timo Olkkonen, a affirmé son engagement envers la transition, tout en appelant à des discussions claires sur l'impact de la prolongation de la période de transition sur l'aide financière et politique.
Les représentants de la société civile, notamment Florence Agiba, ont exprimé leur déception face à la stagnation des processus démocratiques, soulignant que deux années supplémentaires de transition constituaient une prolongation inacceptable pour une génération ayant déjà souffert trop longtemps de conflits.
Enfin, le représentant du gouvernement n'a pas fourni de nouvelles informations concrètes sur le plan de mise en œuvre, promettant des mises à jour à venir lorsque le ministre des Affaires du Cabinet reviendra d’une tournée régionale.
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