Tunisie
L’opposant de gauche Tunisien Jaouhar Ben Mbarek a été condamné à six mois de prison par un tribunal de Tunis, pour ses déclarations critiques sur les législatives de 2022, qu’il avait qualifiées de "coup d’État ridicule".
Jaouhar Ben Mbarek a été condamné en vertu du "décret-loi 54", dénoncé comme un moyen de "répression" de la liberté d’expression par des ONG tunisiennes et internationales.
Incarcéré depuis février 2023, dans le cadre d’une autre affaire de "complot contre la sûreté de l’Etat", le co-fondateur du Front de salut national (FSN), est en grève de la faim depuis 13 jours pour dénoncer sa détention qualifiée d' "arbitraire et sans fondements", selon son comité de défense.
"Il est condamné à six mois de prison pour un délit d’opinion, je suis vraiment scandalisé", a réagi Ahmed Néjib Chebbi, l’autre co-fondateur du FSN.
Âgé de 56 ans, Jaouhar Ben Mbarek "était incapable, en raison de son état de santé, de se déplacer au tribunal de première instance et d’être présent à l’audience", a déclaré son avocat.
"Le juge a levé l’audience pour examiner une demande de report de la défense, mais, au lieu de cela, il a prononcé son verdict dont nous n’avons été informés que samedi", a déploré Me Ayachi, ajoutant que la défense comptait faire appel.
De nombreuses ONG tunisiennes et internationales ont condamné les poursuites judiciaires contre les opposants de Kaïs Saïed, élu en 2019. Ces organisations réclament la remise en liberté des opposants.
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