Le breakdance à la sauce ivoirienne

Le monde de la danse en Côte d'Ivoire a évolué au fil des décennies. Bien que des danses traditionnelles telles que le Coupé-décalé et le Zouglou continuent de rythmer la vie des Ivoiriens, une nouvelle vague artistique prend de l'ampleur.

Le Breakdance, pratiqué depuis les années 90, connaît aujourd'hui un engouement croissant parmi la jeunesse ivoirienne.

Kevin Djanhoun, jeune talent de la scène du breakdance africain, récemment couronné champion d'Afrique de l'Ouest, partage son expérience.

"Cette discipline est en plein essor ici en Côte d’Ivoire. Quand j’ai commencé, il n’y avait personne, aucune battle (...). Donc pour moi, c’est une mission de populariser cette danse, d’organiser des compétitions, de donner des ateliers et de faire découvrir cette discipline au public ivoirien" a déclaré le danceur.

Pour ce passionné, "ce qui manque vraiment, ce sont des événements. Pour qu'un breaker puisse être dans le mouvement, il doit bouger, participer à des battles et à des conférences pour se former. Il doit également voyager, ce qui est crucial pour se développer en tant que breaker, en tant que danseur en général."

À l'initiative de Kevin et en collaboration avec l'Institut français, la première compétition internationale de breakdance a eu lieu en Côte d'Ivoire en septembre dernier. Cet événement a réuni des danseurs de divers horizons, mettant en lumière le talent émergent des jeunes de la sous-région ouest-africaine.

Jean Mathiot, le directeur exécutif de l'Institut français en Côte d'Ivoire, déclare : "Pour la battle régionale que Kevin a initiée, j’espère que ce ne sera pas la dernière et j’en suis sûr. Je pense même que cela peut devenir non seulement un rendez-vous régional, mais aussi panafricain, continental, voire international, ce que l’Afrique mérite en raison de ses danseurs de Breakdance exceptionnels."

Avec cette ascension fulgurante, le breakdance devient une passion et un espoir pour de nombreux jeunes Ivoiriens. Une danse qui transcende les frontières culturelles et qui s'inscrit désormais dans l'histoire de la scène artistique ivoirienne.