Ouganda
Un commandant de la milice ADF arrêté mardi pour l'assassinat de deux touristes étrangers en Ouganda est également accusé d'un massacre perpétré en juin dans une école, a indiqué vendredi un général ougandais.
Jeudi, l'armée avait annoncé la capture d'Abdul Rashid Kyoto, également connu sous le nom de Njovu, et la mort de six autres membres du commando accusés d'avoir assassiné le 17 octobre un Britannique et une Sud-Africaine en voyage de noce, ainsi que leur guide, dans le parc Queen Elizabeth.
La rébellion ADF, affiliée au groupe jihadiste État islamique, a auparavant été accusée par les autorités ougandaises d'avoir perpétré une attaque le 17 juin contre une école de la localité de Mpondwe (ouest) ayant coûté la vie à 42 personnes, et une autre le 28 octobre à Kasindi, dans l'est de la RDC, ayant fait quatre morts, dont deux militaires ougandais.
"Il y a une corrélation entre les trois attaques et le commandement de Njovu", a affirmé à l'AFP le général Dick Olum, en charge d'une opération anti-ADF en RDC: "C'est le même Njovu, alias Abdul Rashid Kyoto, qui a commandé ces attaques et l'attaque contre les deux touristes et leur guide".
"Nous disposons de beaucoup de renseignements sur les ADF. Nous savons qui a mené ces missions visant à tuer des gens", a-t-il ajouté.
Sa capture "devrait rassurer les Ougandais et les touristes sur le fait qu'avec les opérations en cours, l'Ouganda est en sécurité et que les ADF seront vaincus", a-t-il conclu.
Le meurtre des deux touristes dans l'un des plus célèbres parc d'Ouganda avait suscité des craintes dans le secteur du tourisme, qui a contribué à près de 10% du PIB du pays l'an dernier, selon des chiffres officiels.
A l'origine rebelles ougandais majoritairement musulmans, les ADF ont fait souche dans l'est de la RDC dans les années 1990. Ils ont prêté allégeance en 2019 à l'EI, qui revendique certaines de leurs actions et les présente comme sa "province d'Afrique centrale" (Iscap en anglais).
Ils sont accusés d'avoir massacré ces dernières années des milliers de civils en RDC et de mener des attaques jihadistes sur le sol ougandais.
Un tribunal ougandais a condamné jeudi sept personnes à des peines de sept à dix ans de prison notamment pour leurs liens avec les ADF.
Les personnes condamnées, dont un homme de 75 ans, avaient plaidé coupable d'appartenance à une "organisation terroriste", ainsi que de financement du terrorisme et de trafic d'enfants en vue de leur recrutement dans les ADF.
L'un d'eux a également plaidé coupable d'avoir recruté ses propres enfants dans les rangs des ADF et de viol.
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