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Centrafrique : la Cour constitutionnelle valide le référendum

Le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadera vote dans un bureau de vote à Bangui, le 30 juillet 2023   -  
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AP/AP

République Centrafricaine

La Cour constitutionnelle en Centrafrique a validé lundi un projet de nouvelle constitution approuvé fin juillet par référendum à plus de 95% et qui permettra au président Faustin Archange Touadéra de briguer un troisième mandat en 2025.

La précédente Constitution, dans ce pays parmi les plus pauvres au monde et qui essuie encore des violences dans certaines parties du territoire, après le début d'une nouvelle guerre civile en 2013, le limitait à deux mandats successifs.

Mais la nouvelle loi fondamentale issue du référendum du 30 juillet supprime la limite du nombre de mandats présidentiels et le prolonge de cinq à sept ans. Un changement dénoncé par l'opposition qui accuse M. Touadéra de vouloir rester "président à vie".

La Cour constitutionnelle "valide et proclame les résultats définitifs du référendum constitutionnel du 30 juillet 2023 sur le projet de Constitution" et "déclare adopter ledit projet", a annoncé en séance son président Jean-Pierre Waboé.

Le score du "oui" validé par l'instance juridictionnelle suprême est très proche de celui annoncé officiellement par les autorités le 7 août, 95,03% (contre 95,27% alors) mais le chiffre de la participation est revu légèrement à la baisse, avec 57,23% au lieu de 61,10%.

Les principaux partis de l'opposition et organisations de la société civile avaient appelé à boycotter le référendum. De même que les groupes armés rebelles qui continuent de combattre, dans certaines provinces, l'armée épaulée par les mercenaires russes du groupe Wagner. Les deux camps sont régulièrement accusés par les ONG et des experts mandatés par l'ONU de crimes et exactions contre les civils.

Élu en 2016, M. Touadéra avait été réélu en 2020 dans un scrutin très contesté auquel deux électeurs inscrits sur trois n'avaient pas pu prendre part en raison notamment des violences. 

En 2020, les plus puissants des groupes rebelles, qui occupaient alors plus des deux tiers du territoire, avaient lancé une vaste offensive sur Bangui. 

M. Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie, et des centaines de mercenaires de Wagner étaient venus renforcer des centaines d'autres déjà présents depuis 2018.

Ils avaient permis de repousser les rebelles de la majeure partie des territoires qu'ils occupaient et qui mènent, depuis, des actions de guérilla sporadiques dans certaines régions.

S'il était réélu en 2025, M. Touadéra pourrait atteindre les 16 ans au pouvoir.

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