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NBA : la "Wembamania" s'empare des USA

Les fans des Spurs attendaient l'officialisation de l'arrivée de Wemby depuis des semaines   -  
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AFP

Etats-Unis

"Wemby! Wemby! Wemby!" A l'énoncé du nom de Victor Wembanyama, premier choix de draft des San Antonio Spurs jeudi, une explosion de joie a irradié l'AT&T Center où leurs fans ont célébré l'instant comme si c'était un soir de titre de champion NBA.

"Ce qui se passe là, c'est plus gros qu'un match de finales et je les ai toutes faites !", s'emballe avec un sourire d'enfant Ricardo Fernandez, la quarantaine, capitaine chez les Marines.

Il revêt fièrement un maillot de Wembanyama, aux couleurs de Boulogne-Levallois, son ancien club en championnat de France. "Je l'ai commandé dès le lendemain de la loterie (le 16 mai, ndlr) et je l'ai reçu avant-hier, je stressais tellement de ne pas le recevoir à temps", dit-il, avant de s'excuser : il doit courir à la boutique pour s'acheter celui que portera le prodige français avec San Antonio.

Car une longue queue s'est déjà formée, à présent que les Spurs ont le droit de vendre les tuniques officielles floquées du N.1...

Pendant ce temps, soudainement le volume monte très haut au moment où le héros du soir ne peut réprimer ses larmes d'émotions au micro d'ESPN. On crie, on l'applaudit, on le porte, on le réconforte avec une immense ferveur, lui le jeune homme de 19 ans, dont la carapace perce enfin au premier jour du reste de sa vie, alors qu'il semblait jusqu'ici imperméable à la folie l'entourant.

Humain après tout Victor, qui n'a pas encore vu celle qui l'attend à San Antonio.

Crâne peint et chapeau "Wemby"

Jose, la soixantaine, membre de la sécurité au bord du parquet ne se rappelle pas avoir assisté à "un truc pareil". Les gens sont venus en famille, les bébés étant pour certains en très bas âge. L'ambiance est telle qu'un de ses collègues s'en va prendre des photos avec les supporteurs.

Depuis l'ouverture des portes, la fête bat son plein dans l'AT&T Center rempli au trois quarts de ses 19 000 places. Derrière un des deux panneaux, un kop se fait particulièrement entendre et voir aussi, en agitant un drapeau mêlant le noir et argent des Spurs au bleu-blanc-rouge de la France.

Si un portrait de Wembanyama peint à l'arrière du crâne d'un fan retient l'attention, la palme du look ultime est allée à la pimpante Sovia Lauriano, 70 ans, avec son accoutrement à l'effigie de "Wemby" des bottes argentées au chapeau fait maison, orné d'un panier de basket où est accrochée une photo de Victor.

Tous ont les yeux rivés sur leur mini-écran de smartphone filmant l'écran géant accroché au plafond où on retrace les heures glorieuses depuis 1999, date du premier sacre qui fit naître une dynastie, celle de Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginobili, sous la houlette de l'entraîneur Gregg Popovich, avec quatre titres de plus (2003, 2005, 2007, 2014).

Cette "draft watch party" a été à l'initiative des Spurs, conscients depuis la loterie du 16 mai, qui leur a offert le premier choix, de l'effervescence en train de monter dans la ville.

"Tu vas adorer"

Rapidement ont pullulé des signes extérieurs de "Wembamania", en témoigne la fresque peinte sur le mur du restaurant Rudy's Seafood, où on se prend fièrement en photo devant le portrait du joueur. Une autre, ornant le bar Southtown 101, a eu la visite impromptue de... Popovich, passé devant mercredi en voiture, et qui a posé tout sourire avec son auteur Colton Valentine.

Une oeuvre a plus de succès encore, une statue géante découpée en bois, dessinant Wembanyama bras écartés avec deux ballons dans les mains.

"Elle fait 2,5 mètres sur 2,5 mètres. Nous l'avons créée en raison de l'enthousiasme qu'il apporte à notre ville", explique un de ses créateurs Robert Alvarado, 61 ans. "Nous l'avons commencée il y a environ deux semaines. Elle nous a pris 13 jours, de l'idée au dessin, au découpage, au ponçage et à la peinture".

Tout en regardant ce Wembanyama à peine plus grand que l'original (2,24 m, 243 cm d'envergure), les fans devisent déjà de tout ce que va apporter le phénomène à leur équipe fétiche.

"Je m'attends à ce qu'il fasse de grandes choses... Un autre titre? Oui, bien sûr", affirme Jacob Barrios, 21 ans, étudiant.

Plus à l'écart, un magasin, Mission Crafts Chandlery, a créé une bougie aromatique et des désodorisants de voiture avec le visage de Wembanyama dans le corps d'un Saint. Tout a été vendu nous dit-on. A chacun son Messi(e)...

Stephen Navarro, 21 ans, étudiant tient à envoyer un message. "S'il y a quelque chose que je peux dire à Victor, c'est que nous sommes impatients de l'avoir, de le voir embrasser la ville, notre communauté. Viens t'amuser, profiter de San Antonio, tu vas adorer".

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