Nigéria
Des hommes armés ont tué dimanche un prêtre catholique et enlevé cinq fidèles, lors de deux attaques distinctes dans le centre et le nord-ouest du Nigeria, a appris l'AFP de plusieurs sources policières.
L'insécurité est un problème majeur dans le pays le plus peuplé d'Afrique, où les élections présidentielle et législatives sont prévues le 25 février.
Vers 2h GMT dans le village de Kafin-Koro (centre), dans l'Etat du Niger, des individus armés désignés localement comme des "bandits" ont incendié la résidence d'un prêtre, qui est mort brûlé vif, a expliqué Wasiu Biodun, porte-parole de la police de cet Etat.
Ils ont mis le feu à la maison du père Isaac Achi, après avoir échoué à y accéder. "Malheureusement, les bandits ont incendié la maison, tandis que ledit révérend père a été brûlé vif", a-t-il déclaré.
Les assaillants ont blessé par balle un autre prêtre, alors qu'il tentait de s'échapper : "le corps sans vie du père Isaac a été retrouvé tandis que le père Collins a été transporté d'urgence à l'hôpital pour y être soigné", a ajouté le porte-parole.
Dans une autre attaque quelques heures plus tard, des "bandits" ont pénétré dans une maison du village de Dan Tsauni (district de Kankara, nord-ouest), dans l'Etat de Katsina, et ont enlevé cinq fidèles qui se préparaient à se rendre à la messe dominicale dans une église voisine.
"Les terroristes se sont emparés de cinq personnes dans la maison, ont tiré sur un prêtre à la main et se sont enfuis avec les cinq otages", a déclaré à l'AFP Gambo Isa, porte-parole de la police de l'Etat. Le prêtre a été transporté à l'hôpital pour y être soigné, a-t-il ajouté.
Les autorités nigérianes s'efforcent d'endiguer la violence croissante dans les régions du nord et du centre, où des groupes armés s'en prennent aux communautés rurales, tuant des milliers de personnes et enlevant des gens contre rançon. Les forces de sécurité sont souvent dépassées en nombre et en armement et les suspects sont rarement arrêtés, selon les habitants.
Les attaques visent parfois des personnalités religieuses telles que des ecclésiastiques. En juillet de l'année dernière, le révérend John Mark Chietnum a été tué après avoir été enlevé dans l'État de Kaduna, dans le nord-ouest du pays.
L'incident de dimanche a suscité une condamnation internationale. Dans une déclaration**, Antonio Tajani**, le ministre italien des Affaires étrangères, a qualifié l'attaque de "lâche et inhumaine".
Le gouverneur de l'État du Niger, Abubakar Sani Bello, a déclaré que cette tuerie indiquait que personne n'était en sécurité. "Ces terroristes ont perdu la tête et des mesures draconiennes sont nécessaires pour mettre fin à ce carnage", a-t-il déclaré.
L'association chrétienne du Nigeria a demandé aux autorités d'enquêter et de faire davantage pour protéger les civils. "Assez des attaques et des meurtres gratuits de citoyens nigérians innocents", a déclaré Bulus Yohanna, président de l'association.
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