Kenya
Au Kenya, ces forêts de mangroves qui capturent et stockent le carbone sont menacées par l'exploitation forestière, la pisciculture, ou encore la pollution. Pour permettre leur reproduction, chaque année, Mikoko Pamoja, un groupe engagé dans leur protection plante 4 000 arbres. Grâce au soutien de l'institut kényan de la recherche et de la marine les populations côtières bénéficient des crédits carbone, la compensation des émissions de gaz à effet de serre. Environ 73 % des habitants des villages de Gazi et de Makongeni disposent désormais d'eau fraîche dans leurs maisons.
Nous avons bénéficié de projets d'adduction d'eau et nous n'avons donc plus à parcourir de longues distances à la recherche d'eau. Nous avons maintenant des robinets d'eau douce dans nos maisons pour lesquels nous payons des frais moins élevés qui couvrent uniquement le coût de l'électricité, explique Mwanaidi Juma, membre de Mikoko Pamoja.
La vente de ces crédits leur a rapporté 3 millions de shillings kényans environ 25 500 dollars américains cette année. Cet argent a non seulement permis d'améliorer le niveau de vie de la communauté, mais également de purifier l'air dans les villages proches des forêts de mangroves.
Les forêts de mangroves constituent également un lieu de reproduction pour les poissons et depuis 10 ans, nous avons remarqué une augmentation du nombre de poissons contrairement aux années précédentes soutient pour sa part Abdalla Bakari, membre de Mikoko Pamoja.
Les forêts de mangroves occupent moins de 0,5 % de la surface mondiale des océans, mais stockent environ 70 % du carbone total séquestré par les océans du monde. Les mangroves représentent actuellement 10 % de la couverture forestière totale du Kenya. Des recherches ont montré que les écosystèmes côtiers stockent davantage de carbone que les forêts terrestres, jouant ainsi un rôle crucial dans l'atténuation du changement climatique.
La couverture de mangrove du Kenya est passée de 60 000 hectares en 2017 à 52 800 hectares en 2021.
Mais grâce au travail du gouvernement et des communautés, l'habitat naturel se reconstitue. Outre le Kenya, Madagascar, la Gambie, le Sénégal et le Mozambique ont également adopté des projets de restauration des écosystèmes marins.
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