Somalie
Les nouveaux membres du Parlement somalien ont prêté serment jeudi après des élections longtemps repoussées et un scrutin chaotique marqué par des violences et une lutte de pouvoir entre les dirigeants du pays.
La cérémonie de prestation de serment des quelque 300 membres de la chambre basse et de la chambre haute, s'est déroulée à Mogadiscio dans la zone hautement sécurisée de l'aéroport.
"Nous avons dû faire face à des défis et des tentatives de nous empêcher d'arriver à ce jour-là mais je suis très heureux d'assister à cela aujourd'hui", a dit le Premier ministre Mohamed Hussein Roble pendant la cérémonie.
"Je félicite les nouveaux législateurs qui j'espère, aideront le pays à surmonter la situation difficile actuelle", a-t-il ajouté.
Le président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, a pour sa part qualifié l'événement d'"historique" sur Twitter.
La rivalité entre MM. Roble et Farmajo a perturbé les élections, menaçant d'instabilité le pays qui attend depuis plus d'un an une élection présidentielle et connaît un regain d'activité des islamistes radicaux shebab.
Le bras de fer public au sommet de l'exécutif a connu différents épisodes ces derniers mois. Le président avait notamment supendu les pouvoirs de son Premier ministre et fait craindre que le pays ne bascule dans la guerre civile.
Le mandat du président Farmajo est arrivé à échéance en février 2021 sans qu'il soit parvenu à organiser un scrutin, plongeant le pays dans une profonde crise politique.
Selon le complexe système électoral somalien, les assemblées des Etats et des délégués investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les législateurs qui, à leur tour, désignent le président.
Quelques sièges à la chambre basse doivent encore être pourvus et Abdisalam Haji Ahmed, président de la chambre basse en exercice, a appellé à une élection rapide de leurs titulaires.
"Il n'y aura plus de temps perdu à compter de maintenant", a-t-il dit, annonçant que le Parlement allait siéger pour la première fois samedi.
Les deux chambres doivent voter pour élire un président, mais aucune date n'a encore été choisie.
Les partenaires internationaux, dont les Nations unies, la mission de l'Union africaine en Somalie, l'Union européenne et plusieurs gouvernements, ont publié un communiqué conjoint pour saluer la prestation de serment de jeudi.
Ils ont appelé à l'achèvement "rapide des étapes restantes dans le processus électoral, dont l'élection de l'encadrement parlementaire et ensuite du président".
Fin mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité de prolonger jusqu'à fin 2024 la mission de l'UA en Somalie (Amisom), dans une mission reconfigurée et rebaptisée Mission de transition en Somalie (Atmis).
L'Amisom a chassé les islamistes radicaux shebab des principales villes du pays, dont la capitale Mogadiscio en 2011, permettant l'installation d'un gouvernement et d'institutions fédérales ainsi que la tenue de deux cycles d'élections (2012, 2017).
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