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Mali : les Bamakois "pas d'accord" avec les sanctions de la CEDEAO

Habitant de Bamako, Mali. 2022   -  
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Habitant de Bamako, Mali. 2022

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Le Mali est sous tensions après les lourdes sanctions imposées par la CEDEAO et l'UEMOA en raison de l'incapacité de la junte au pouvoir d'organiser rapidement des élections. À Bamako, les habitants ne sont "pas d'accord" avec les restrictions annoncées dimanche.

Le Mali est de plus en plus isolé depuis que la CEDEAO, bloc d'Afrique de l'Ouest, a imposé de nouvelles sanctions, notamment la fermeture des frontières, un embargo commercial et le gel des avoirs de l'État, en raison du retard pris dans le rétablissement d'un régime civil.

Les experts estiment que ces mesures risquent d'infliger des dommages importants à l'État sahélien, qui est déjà en proie à la pauvreté et lutte contre une insurrection djihadiste.

Les habitants de Bamako ont déclaré qu'ils n'étaient "pas d'accord" avec les nouvelles sanctions imposées au Mali par la CEDEAO, bloc d'Afrique de l'Ouest, notamment la fermeture des frontières, un embargo commercial et le gel des avoirs de l'État, en raison du retard pris dans le rétablissement d'un régime civil.

Selon Sékou Touré, un habitant de Bamako, la capitale "même si les militaires avaient donné un mois, la Cédéao aurait prit cette décision. C'est préméditée. Nous, on a pas besoin d'eux."

"Nous avons créé la Cédéao pour l'entente, pour une communauté homogène. Mais pas un club, car la Cédéao est aujourd'hui un club. Et ce club va à l'encontre de l'Afrique, de la population ouest africaine. Donc ne ne sommes pas partant avec avec ces décisions." a ajouté Lassana Camara.

Quelles sont les sanctions ?

Dimanche, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, composée de 15 pays, a imposé des sanctions économiques et diplomatiques au Mali en raison de l'incapacité des militaires au pouvoir à organiser rapidement des élections.

L'armée malienne avait initialement promis d'organiser des élections en février 2022, après avoir organisé un coup d'État en août 2020. Mais en décembre, elle a suggéré de rester au pouvoir jusqu'à cinq années supplémentaires, invoquant des problèmes de sécurité.

Le Mali s'efforce de contenir une insurrection djihadiste brutale qui a fait son apparition en 2012, avant de s'étendre au Burkina Faso et au Niger voisins. Mais le report des élections proposées a provoqué la colère des voisins du Mali et les a poussés à imposer des sanctions.

Les dirigeants de la CEDEAO ont décidé de fermer les frontières du bloc avec le Mali et d'imposer un embargo commercial. Ils se sont également engagés à interrompre l'aide au pays et à geler ses avoirs à la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest. Les dirigeants ont également décidé de rappeler leurs ambassadeurs du Mali.

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