pandémie
La décision prise par le gouvernement sud-africain de suspendre temporairement la campagne de vaccination contre le coronavirus qui devrait démarrer sous peu avec les doses du vaccin développé par Oxford et Astrazeneca n’est pas passée sous silence dans le pays.
La décision est motivée par l’efficacité limitée du vaccin contre le variant sud-africain. Selon une étude menée par l’Université du Witwatersrand, à Johannesburg. Le vaccin britannique offrirait ‘’ une protection limitée contre les formes modérées de la maladie dues au variant sud-africain chez les jeunes adultes’’.
Le Vaccin Astrazeneca, ne serait efficace qu’à 22 % contre les formes modérées de la covid-19. Suffisant pour justifier la décision des autorités du pays. ‘’ Nous devons suspendre les vaccins astrazeneca jusqu’à ce que nous ayons résolu ce problème’’, a expliqué Zweli Mkhize, la ministre de la Santé.
La voix des experts
Des experts sanitaires sud-africains proposent par contre une approche en plusieurs étapes.
"Ce que nous avons proposé est un processus en deux étapes. La première étape consiste à vacciner environ 100 000 personnes afin de contrôler les taux d'hospitalisation. Il nous faudra probablement quelques semaines pour y parvenir", souligne Salim Abdool Karim, co-président du comité scientifique au ministère de la Santé sud-africain. Et d’ajouter, "Pendant que nous déployons le vaccin et que nous recueillons ces informations sur les hospitalisations, nous pourrons évaluer s'il faut simplement poursuivre le déploiement avec le million et demi de doses dont nous disposons, ou s'il faut arrêter le déploiement des vaccins AstraZeneca ".
Problème, les 1, 5 millions de doses obtenues par le pays seront périmées en avril. "Je pense que ce n'est pas bon... Ce n'est pas bon. C'est une mauvaise chose pour le pays, surtout s'ils vont dépenser l'argent du contribuable pour acheter les vaccins. ", explique Shepherd Mosiane, jeune sud-africain, la vingtaine révolue.
La sortie du gouvernement n’a donc pas laissé les populations indifférentes. Des sud-africains dénoncent entre autres, la gestion du processus de vaccination contre le virus dans leur pays. ‘’ Nous pensions que le gouvernement avait le contrôle de la situation. Mais il semble qu'il ait fait fausse route, vous savez, encore une fois, en ce qui concerne ces vaccins. C'est donc très décevant.", regrette Gomolemo Samore, jeune sud-africain sans emploi.
Il y a urgence. Et pour cause, l’Afrique du sud est le pays le plus touché du continent avec 1,5 millions de cas et plus de 46 000 décès. Les autorités promettent l’arrivée dans quelques semaines, des vaccins Pfizer. Des discussions seraient aussi en cours avec Moderma et le fabricant du vaccin russe Spoutnik V. Le pays aurait réservé 20 millions de doses de Pfizer-BioNtech. Le pays doit vacciner au moins 67 % de sa population d’ici la fin de l’année, soit 40 millions de personnes.
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