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Au Nigeria, l'industrie musicale poursuit sa folle lancée

Nigéria

En 2015, le chiffre d’affaires de l’industrie musicale nigériane était estimé à 56 millions de dollars US et il devrait atteindre 88 millions de dollars US cette année, selon le cabinet d’audit Pricewaterhouse Coopers (PwC).

Les réalisateurs, auteurs-compositeurs, costumiers, créateurs d’images et bien sûr les artistes qui chantent et rappent sur des pistes électroniques, dans un genre appelé Afrobeat, en profitent. Leur popularité au Nigeria se traduit par des ventes de disques et des concerts à guichets fermés en Afrique et en occident.

Dickson Adire et James Nnamani, deux jeunes pouces de l’Afrobeat sillonnent désormais chaînes de télévision et radio, notamment à Lagos, la capitale commerciale du Nigeria, pour promouvoir leur musique. Ces adolescents qui font sensation ont été découverts lors d’un spectacle pour talents locaux.

“Je me sens très heureux, j’ai l’impression que c’est un rêve qui se réalise, je remercie Dieu pour tout. Ma musique est entendue dans presque toutes les stations de radio du Nigeria et je suis très heureux. C’est comme un rêve devenu réalité, je remercie Dieu”, s’est félicité Dickson Adire.

Une alternative au manque d’emplois

Le réalisateur et producteur nigérian, Pascal Atuma, aide ces jeunes garçons à construire leurs marques.

“La motivation, c’est le talent que j’ai vu dans Oturkpo quand je suis allé diriger Oturkpo Got Talent (concours de jeunes talents, Ndlr), affirme-t-il. J’ai vu que ces deux enfants étaient si talentueux et que je ne pouvais pas passer à côté d’eux, alors, pour eux, j’ai décidé de lancer un label pour aider les moins privilégiés et ceux des communautés, de la société au Nigeria et dans le reste de l’Afrique”, a poursuivi le producteur.

Tout comme la célèbre industrie cinématographique “Nollywood”, la musique est aujourd’hui un gros business dans le pays le plus peuplé d’Afrique et les artistes ont l’intention de profiter de cette croissance folle pour établir leur carrière.

“J’ai commencé la musique à l‘âge de 10 ans. J’utilisais la cuillère de ma maman, j’ai joué des instruments et j’ai fait du rap. Parfois, je chante et je fais des compétitions depuis l‘âge de 10, 11, 12 et 13 ans. Mais j’ai vraiment percé à l‘âge de 14 ans”, se souvient James Nnamani, impatient de tisser son nid dans le gotha de la crème musicale au Nigeria.

Les deux artistes adolescents ont tous deux grandi dans un bidonville grouillant dans l‘État central de Benue, au Nigeria. Ils font partie de la population de jeunes Nigérians qui cherchent à exprimer leurs talents à la lumière du peu d’emplois qui s’offrent à eux dans le pays.

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