Soudan
Même écarté du pouvoir, la Cour pénale internationale s’intéresse toujours au dossier Omar el-Béchir. Lundi, les juges de la chambre d’appel ont estimé que la Jordanie avait manqué à ses obligations en n’arrêtant pas l’ex-président soudanais en 2017.
L’an dernier, Amman avait déjà expliqué en première instance qu’il ne lui a pas été possible d’arrêter monsieur Béchir puisqu’en tant que président en exercice à l‘époque, il jouissait d’une immunité en vertu des pratiques diplomatiques. Un argument balayé du revers de la main par le juge.
“La chambre d’appel a constaté qu’en ne procédant pas à l’arrestation et au déferrement de monsieur el-Béchir, alors que ce dernier n’avait droit à aucune immunité, la Jordanie a empêché le tribunal d’exercer un pouvoir important et une fonction fondamentale”, rétorque Chile Eboe-Osuji, un juge de la Cour.
Un verdict qui a le mérite de mettre Omar el-Béchir sous pression alors que la CPI a décidé de ne pas renvoyer la Jordanie devant le Conseil de sécurité de l’ONU comme cela avait préalablement été décidé en première instance.
L’ex-président soudanais est sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis 2009 pour des crimes présumés commis au Darfour. Une ONG telle qu’Human Right Watch demande qu’il puisse être jugé par la CPI même après son départ du pouvoir le 11 avril dernier.
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