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Début du Ramadan : quelle suite pour les manifestations en Algérie et au Soudan ?

Début du Ramadan : quelle suite pour les manifestations en Algérie et au Soudan ?

Algérie

Les musulmans du monde entier ont entamé depuis ce lundi, et dimanche pour certains, le mois sacré du Ramadan. Un mois qui s’annonce plutôt mouvementé dans certains pays comme l’Algérie et le Soudan, heurtés par des crises politiques. L’avènement du Ramadan changera-t-il la donne dans ces pays ? Rien n’est moins sûr.

Au Soudan, la préparation de l’après-Béchir se poursuit. Depuis le 6 avril, des manifestants opposés à un régime militaire après la chute du leader de longue date Omar el-Béchir, continuent d’occuper la devanture du QG de l’armée, à Khartoum, pour exiger un régime civil.

Et le début du mois de Ramadan ne devrait rien y changer, même si les généraux au pouvoir espéraient un essoufflement du mouvement. Mais les manifestants pensent avoir trouvé la parade pour concilier le jeûne – qui peut s’avérer parfois pénible – et la poursuite du mouvement.

Les leaders de la contestation ont notamment commencé à s’organiser afin d’installer des tentes et fournir de l’eau ainsi que de la nourriture aux manifestants. L’autre stratégie consisterait à déplacer les manifestations dans la soirée, après la rupture du jeûne.

Maintenir la pression

Cette stratégie de manifestation de nuit est également envisagée en Algérie où les manifestants sont engagés dans un bras de fer avec les autorités intérimaires après la démission aux forceps d’Abdelaziz Bouteflika.

Vendredi dernier, qui marquait la 11e semaine consécutive de contestation, les manifestants ont martelé leur intention de maintenir la pression par la rue. “On marchera jusqu‘à ce que toute la bande des hommes à + Boutef + parte”, a affirmé vendredi à l’AFP Hamid Benmouhoub, commerçant de 55 ans, venu de Jijel, à 350 km à l’est d’Alger.

En effet, plus d’un mois après la démission, le 2 avril, d’Abdelaziz Bouteflika, le mouvement de contestation inédit déclenché le 22 février ne faiblit pas, mais aucune autre revendication n’a été satisfaite depuis, notamment celle de la mise sur pied de structures ad hoc pour gérer l’après-Bouteflika.

Aucune partie ne semble prête à céder et certains observateurs pensent que le pouvoir mise sur un essoufflement de la mobilisation durant le ramadan qui commence dans les prochains jours. Faux, rétorque les manifestants.

“On continuera à marcher durant le ramadan pour exiger une période de transition avec des personnes propres, on ne va rien lâcher”, assure, comme de nombreux autres manifestants, Zakia Benabdrahmane, 56 ans, arrivée à Alger avec son époux de Boumerdes, à environ 40 km à l’est de la capitale.

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