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Racisme : en Afrique du Sud, Julius Malema traité de "singe" par un animateur de radio blanc

Racisme : en Afrique du Sud, Julius Malema traité de "singe" par un animateur de radio blanc

Afrique du Sud

En Afrique du Sud, un animateur de radio a été renvoyé par sa structure pour avoir qualifié le jeune leader de l’opposition Julius Malema de « singe ». Et ce n’est pas le premier cas de racisme au sein de la nation arc-en-ciel.

Tous les regards tournés vers lui. Tant tout le monde sur le continent ou presque ne fait que parler de Sasha Martinengo, animateur à la « Hot 91.9FM », une radio privée basée à Johannesburg.

Dans sa tranche d’animation du mardi 2 octobre, Sasha Martinengo s’est livré à des pamphlets contre Julius Malema, président des « Economic Freedom Fighters »(EEF, Combattants pour la liberté économique), un parti de l’opposition en Afrique du Sud.

Et soudain, …. Cette phrase : « Les gens écoutent encore ce singe (Julius Malema)», a dit l’animateur lors de son programme pourtant suivi par de milliers de Sud-Africains selon des observateurs.


Sasha Martinengo au studio de son ancienne radio

Qualifiant ce discours de « regrettable et totalement inacceptable », la direction de Hot 91.9 FM n’a pas tardé à réagir. « La station est pleinement engagée envers tous les membres de notre communauté de manière égale, indépendamment de leurs points de vue politique, idéologique, religieux ou social, et promeut la tolérance, l‘égalité et les droits constitutionnels de tous », a déclaré sur facebook la chaîne qui a aussitôt licencié son employé.

Assumant ses propos, l’animateur a présenté des excuses. « Je suis désolé d’avoir offensé qui que ce soit, mais je maintiens ce que j’ai dit. N’importe qui, peu importe sa race, sa couleur, sa religion ou son sexe, qui manque de respect à une femme est un singe », a déclaré Martinengo sur Twitter.

I’m sorry if I offended anyone,but I stand by what I said.

Anyone, irrespective of their race, colour, creed , religion, gender who disrespects a woman is a monkey.

— Sasha Martinengo (@F1sasha) 2 octobre 2018

Des excuses qui sont loin d’empêcher l’EEF de poursuivre en justice Sasha Martinengo. « Nous allons, par le biais de nos structures habilitées, ouvrir une procédure pénale contre Martinengo parce que les racistes appartiennent à la prison. Nos tribunaux doivent traiter durement ceux qui continuent de saper l’humanité et la dignité des Noirs », peut-on lire dans un communiqué publié hier par le parti de Malema.

Le racisme est-il le dada de certains Blancs en Afrique du Sud ?

Mais Martinengo est loin d‘être le premier (et peut-être pas le dernier) Sud-Africain blanc à faire preuve de racisme. En août dernier par exemple, un Blanc nommé Adam Catzavelos a été licencié de l’entreprise familiale après qu’une vidéo lui a attribué le titre de « plage paradisiaque » parce que n’ayant aucun employé noir.

Quatre mois auparavant, Vicki Momberg, une Blanche, a été condamnée à trois ans d’emprisonnement dont deux ferme pour insultes racistes contre un policier noir en le traitant une cinquantaine de fois de « kaffir », terme péjoratif utilisé pendant l’apartheid pour désigner les Noirs.

Comme quoi, il est encore des Sud-Africains traînant encore des tares du racisme dans leur psychisme, malgré la fin officielle de l’apartheid en 1990.

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