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Côte d’Ivoire : le pardon de la confrérie dozo pour la réconciliation

Côte d'Ivoire

En Côte d’Ivoire, les chasseurs traditionnels Malinké, communément appelés Dozos, qui se sont macabrement illustrés en 2010 lors de la crise postélectorale opposant l’actuel président Alassane Ouattara et son rival Laurent Gbagbo, veulent se tailler une image positive et une nouvelle réputation chez les populations.

Réputés avoir des pouvoirs mystiques, les Dozos inspirent la peur chez une frange de la société ivoirienne par leurs accoutrements parés de miroir et bien souvent de charmes africaines. Pour Dosso Sory, président des confréries Dozos de Côte d’Ivoire, l’heure est à la réconciliation.

“Personne n’a jamais pensé que la Côte d’Ivoire allait vivre un jour cette situation. Mais quand cela est arrivé, chaque couche sociale a choisi son camp. Ainsi n’importe qu’elle personne pouvait s’acheter une tenue Dozo au marché et commettre tous les crimes possible selon sa volonté car rien n’était organisé pendant la crise. En disant cela, je ne remets pas en doute la responsabilité des Dozos. Je ne peux pas affirmer que les Dozos ne sont pas impliqués dans la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire. Je souhaite que cette situation n’arrive plus jamais à notre pays…Je voudrais demander pardon”, a t-il déclaré.

Aujourd’hui, pour éviter de tels actes dans le futur, les Dozos ont décidé dans un premier temps de se faire identifier. Les confréries Dozos de Côte d’Ivoire engagent de façon régulière des rencontres avec les populations pour expliquer leur nouvelle ‘‘stratégies de paix’‘, celle du pardon et de la réconciliation, même si certaines populations restes méfiantes vis-à-vis d’eux.

“Sur la question de la réconciliation, nous avons un avis qui est clair. La solution judiciaire a échoué. Elle n’a pas satisfait, au contraire, les témoignages n’ont pas été aussi probants, aussi pertinents. Les avis des uns et des autres ne peuvent pas tenir lieu de preuves. Aujourd’hui, qui d’entre nous serait capable devant un magistrat sérieux de pouvoir donner témoignage de ce qui s’est réellement passé,” a estimé le juriste Landry Kuyo.

Environ 41.000 Dozos sont répartis à travers le pays. Pour certains experts, si l’Etat ivoirien ne fait rien pour formellement “identifier” et “régulariser” la situation des Dozos, ils pourraient constituer une importante source de “mercenaires” en cas de conflit dans le pays.

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