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Les prix volatiles du pétrole ont ouvert la voix à une campagne agricole en Algérie

Algérie

Dans la ville côtière algérienne de Tipaza, Sabri Abdelkader, qui gère une ferme fruitière, inspecte les clémentines pour voir si elles sont en bonne santé.

Abdelkader et beaucoup d’autres agriculteurs algériens participent ainsi aux efforts du gouvernement visant à stimuler la production agricole et réduire les importations alimentaires.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement algérien aide également les agriculteurs à travers diverses formes de soutien.

“Maintenant, l’Algérie offre un grand soutien au secteur agricole, avec des fonds énormes pour aider la production et fournir de la nourriture à tous les Algériens et ainsi la soutenir financièrement et faire de la production agricole une priorité, peut-être même une alternative au pétrole. “ Explique Mohamed DJAHED, chef du comité parlementaire de l’agriculture.

Avec 20 % de la facture des importations alimentaires, le gouvernement a lancé une campagne pour augmenter la production locale, cherchant à encourager les agriculteurs avec des incitations telles que des prêts à faible taux d’intérêt et des vaccinations gratuites pour le bétail.

L’Algérie, membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, s’est particulièrement concentrée sur son industrie pétrolière et gazière qui génère environ 60 % des revenus de l‘État.

Mais l’effondrement des cours du pétrole, qui est passé de plus de 100 dollars le baril en 2014 à moins de 30 dollars en 2016, a empêché le gouvernement de financer sa facture annuelle d’importation de 50 milliards de dollars.

“Le soutien est bon, l’Etat a réussi dans ce projet et grâce à cela, beaucoup de jeunes ont des emplois, le pétrole va s‘épuiser, mais la terre est la source de base et sans elle, il n’y a rien.” Déclare Sabri ABDELKADER, gestionnaire de fermes agricoles.

15 nouveaux barrages en plus des 80 existant ont été construits dans cette partie du pays pour l’irrigation des céréales sur une superficie de 600 000 hectares.

Le pays – qui est l’un des plus grands importateur de blé au monde – veut également porter sa production de céréales, notamment le blé à 5,3 millions de tonnes d’ici 2022, contre 3,5 millions de tonnes en 2017.

L’Algérie veut également doubler la production d’autres produits tels que les pommes de terre, le lait et la viande sur une période de quatre ans.

En plus de promouvoir la production algérienne, le gouvernement a dressé une liste de 851 articles qu’il interdit d’importer, y compris certains produits alimentaires.

Les chiffres officiels montrent que la valeur globale des importations alimentaires n’a baissé que de 0,2 % au premier trimestre de 2018 par rapport à l’année précédente.

Cependant, selon les analystes, fournir l’aide n’est pas suffisant pour atteindre l’objectif du gouvernement d’augmenter la part de la production agricole de 12 %, tant que les jeunes perdent de l’intérêt pour la terre et cherchent ailleurs des emplois.

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