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Zimbabwe : plan budgétaire inédit pour relancer une économie en ruine

Zimbabwe : plan budgétaire inédit pour relancer une économie en ruine

Zimbabwe

Suppression des vols en première classe pour l’administration, révision de la loi d’indigénisation, réduction des missions diplomatiques… le Zimbabwe scrute toutes les options pour remettre sur les rails l‘économie du pays.

La première proposition de budget de l‘ère post-Mugabe vient d‘être présentée par le ministre zimbabwéen des Finances, Patrick Chinamasa. D’un montant de 5,1 milliards de dollars, ce budget attend encore d‘être validé par le Parlement.

Dans ses lignes, le nouveau budget prévoit une réduction des missions diplomatiques, la suppression des vols en première classe pour l’administration, à part le chef de l’Etat par intérim, Emmerson Mnangagwa.

Mais l’une des mesures les plus emblématiques de ce texte est sans doute la révision de la loi d’indigénisation. Cette loi, décidée par le président d’alors Robert Mugabe, limitait l’actionnariat des étrangers à 49 % de parts. Une mesure qui devait retourner aux autochtones zimbabwéens la gestion de l‘économie nationale. Mais, malencontreusement, elle avait plutôt asséché les investissements étrangers dans la nation sud-africaine autrefois prospère.

Priorité à la défense ; la santé, parent pauvre du budget

A présent, le nouveau gouvernement espère que la révision de cette loi, qui ne concerne pour l’heure que les secteurs du diamant et du platine, fasse de nouveau affluer les investisseurs.

Autre mesure phare dans ce nouveau plan budgétaire, le licenciement de 3 400 jeunes officiers déployés à travers le pays et accusés d’avoir terrorisé les opposants de l’ancien président Mugabe. Une mesure saluée par le Parlement, contrairement à celle qui prévoit un budget de 420 millions de dollars au ministère de la Défense contre 408 millions de dollars pour le secteur de la Santé, en grande difficulté.

Le ministre des Finances a également mis de côté 132 millions de dollars pour les élections prévues dans la seconde moitié de 2018. Mnangagwa a déclaré qu’elles seraient “démocratiques”.

Le Zimbabwe et le reste du monde surveillent de près si Mnangagwa, un allié de longue date de Mugabe dont le limogeage en tant que vice-président le mois dernier a conduit l’armée et le parti au pouvoir à se retourner contre le président, sera capable de sortir de l’ombre de son mentor.

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